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05/10/2001 |
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Nasser Farid Wasel, grand mufti d'Egypte, Ishmael Noko, secr�taire g�n�ral de la F�d�ration luth�rienne mondiale, le cardinal Roger Etchegaray, de la Curie romaine, et Renato Ruggiero, ministre italien des affaires �trang�res sont coude � coude � la tribune du sommet islamo-chr�tien qui s'est tenu mercredi 3 et jeudi 4 octobre � Rome, � l'initiative de la communaut� de Sant'Egidio. Cette association de la�cs catholiques a organis�, en dix jours, une rencontre pour le dialogue et la paix, qui a r�uni des imams, des th�ologiens, des cardinaux, des responsables protestants et orthodoxes (comme l'archev�que Anastasios, d'Albanie) venus du monde entier, ainsi que douze dignitaires musulmans arriv�s, malgr� les risques de provocation, d'Egypte, de Mauritanie, des Emirats arabes unis, d'Alg�rie, de Qatar, d'Iran et des Etats-Unis. "NON AUX FONDAMENTALISMES" Dans cet appel, l'urgence est affirm�e de sortir du climat de tension et de peur qui semble s'installer et, pour y parvenir, de renforcer les rapports entre musulmans et chr�tiens. La condamnation des attaques terroristes, comme de "tout extr�misme", est unanime. Le Groupe de contact va s'attaquer en premier lieu � l'extr�misme religieux dans lequel la violence de la terreur puise ses racines. "Aucune culture, aucune civilisation ne survit dans un contexte d'affrontement entre cultures et religions", rappelle Andrea Riccardi, pr�sident et fondateur, � la fin des ann�es 1960, de la Communaut� de Sant'Egidio. Depuis, cette derni�re a fait son chemin sur tous les continents, apparaissant comme une sorte d'ONG diplomatique officieuse au service du pape. L'Italie entretient un �change privil�gi� avec les pays de la M�diterran�e. Au d�but de la semaine, le maire de Rome, Walter Veltroni (d�mocrate de gauche), avait lui aussi r�uni une assembl�e de dialogue entre communaut�s. Le pr�sident de la R�publique, Carlo Azeglio Ciampi, a tenu � recevoir au Quirinal les participants du sommet interreligieux de Sant'Egidio. Et la pr�sence attentive du ministre des affaires �trang�res, Renato Ruggiero, exprimait de fait un d�saccord avec les propos tenus � Berlin par le chef du gouvernement, Silvio Berlusconi, sur la sup�riorit�, par rapport � l'islam, de la civilisation occidentale. Paroles que l'int�ress� continue de d�mentir, tout en s'excusant entre les lignes devant les ambassadeurs arabes qu'il a re�us cette semaine dans la capitale romaine.
Danielle Rouard
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