Comunità di S.Egidio


 

03/09/2002


Ouverture hier de la Rencontre internationale pour la paix, une initiative de la Communaut� Sant�Egidio
Salam�, Tu�ni, Kabalan, Mattar � Palerme pour parler de croyances et de cultures, entre conflit et dialogue

 

C�est hier que s�est ouverte, � Palerme en Sicile, la session 2002 de la Rencontre internationale pour la paix. Une initiative organis�e chaque ann�e par la Communaut� de Sant�Egidio (avec, cette fois-ci, la collaboration de l�archidioc�se de Palerme), dont un des principaux credos est le travail sur la coexistence islamo-chr�tienne.

Et comme lors des �ditions pr�c�dentes de la Rencontre, est pr�vue � Palerme cette ann�e la participation de nombreux leaders des �glises et des communaut�s chr�tiennes, des grandes religions mondiales, ainsi que d�un certain nombre de personnalit�s de la politique et de la culture mondiales. Le Liban sera repr�sent� par son ministre de la Culture, Ghassan Salam�, par le pr�sident des �ditions Dar an-Nahar, Ghassan Tu�ni, par l��v�que maronite de Beyrouth, Mgr Boulos Matar, par le vice-pr�sident du Conseil sup�rieur chiite, cheikh Abdel-Amir Kabalan, par Mohammed Sammak � membre du comit� national pour le dialogue islamo-chr�tien � ainsi que par Abbas el-Halabi de la communaut� druze. Chacun d�entre eux participera � une ou plusieurs tables rondes, toutes chapeaut�es par un seul th�me : � Croyances et cultures entre conflit et dialogue �.

Le secr�taire g�n�ral de la Communaut� Sant�Egidio, Alberto Quattrucci, explique que � devant la complexe et difficile situation d�termin�e par les tragiques �v�nements des �tats-Unis, nous sentons encore plus urgent de parcourir le chemin de la rencontre et de la coop�ration entre les hommes de religion, dans l�esprit d�Assise r�affirm� pendant la derni�re Rencontre de Barcelone. Il est fortement pr�cieux de manifester avec courage la solidarit� entre les grandes religions �, souligne-t-il, et de creuser de nouvelles voies pour le dialogue et pour l�engagement commun pour la paix.

Ainsi, sur les quelque 24 tables rondes, l�une a �t� enti�rement consacr�e hier au � Moyen-Orient, entre conflit et dialogue : le cas libanais �. Le mod�rateur a �t� Jean-Claude Petit, le patron fran�ais de la maison d��ditions Malesherbes, et y ont particip� Abbas el-Halabi, cheikh Kabalan, Mgr Matar, Mohammed Sammak, autour du ministre de la Culture, Ghassan Salam�. Lequel sera l�un des intervenants d�une autre table ronde aujourd�hui mardi, � Conflits et r�conciliation �, aux c�t�s de l�Italienne Rita Borsellino, du cardinal RDcongolais Mgr Fr�d�ric Etsou-Nzabi-Bamungwabi, du secr�taire g�n�ral indien de l�organisation Anuvrat Global, S.L.J. Gandhi, du vice-ministre italien des Affaires �trang�res, Alfredo Mantica, et de l�ancien ministre alg�rien des AE, Ahmed Taleb Ibrahimi.

Quant � Ghassan Tu�ni, il a particip� hier � la table ronde � Apr�s le 11 septembre : un in�vitable conflit des civilisations ? �, anim�e par le pr�sident italien de la soci�t� Dante Alighieri, aux c�t�s du conseiller politique du pr�sident Hosni Moubarak, l��gyptien Oussama el-Baz, de l�ancien ministre fran�ais Bernard Kouchner, du Vaticanais Diarmuid Martin, du Catalan Jordi Pujol, du r�dacteur en chef adjoint italien de La Stampa Gianni Riotta, et de l�Am�ricain David Smock, membre de l�Institut am�ricain pour la paix.

Pour Ghassan Tu�ni, � il n�y a rien de fatal, de pr�destin� ou de command� par la logique de l�histoire, et qui nous permette de dire qu�il y aura n�cessairement un conflit de civilisations � cause (ou apr�s) de ce que l�on appelle aujourd�hui commun�ment le 09/11/01 �. Et pour autant que la destruction des tours jumelles, � cet acte de terrorisme et d�horreur criminelle sans pr�c�dent � ait traumatis� l�Am�rique, Ghassan Tu�ni refuse de consid�rer le 11 septembre comme � la fin de l�histoire, une citation de Fukuyama par trop souvent mal utilis�e � ni comme � le commencement d�une nouvelle histoire �. Et parce qu�il y a � une part d�islam en chaque chr�tien d�Orient �, Ghassan Tu�ni, apr�s avoir �voqu� Le Caire, parle de Cordoue l�espagnole, � la ville � nagu�re arabe � gard�e intacte sous le r�gne d�Isabelle la Catholique �, et dont la place principale voit toujours se faire face les statues d�Averro�s et de Maimonides, � les deux plus grands philosophes de l�islam et du juda�sme �.