Comunità di S.Egidio


 

Eglise catholique de France

26/05/2003


Pourquoi parler des pauvres � un Congr�s d��vang�lisation ?

 

Pourquoi parler des pauvres � un Congr�s d��vang�lisation ?

� C�est par cette question que le professeur Andrea Riccardi, fondateur, en 1968, de la Communaut� San Egidio dont le charisme est l��vang�lisation des plus pauvres, a introduit la grande conf�rence de ce lundi 26 mai, au Congr�s International pour la Nouvelle Evang�lisation qui a lieu � Vienne du 23 mai au 1er juin 2003.

Devant un millier de �missionnaires� r�unis dans la cath�drale Saint St�phane au coeur de Vienne, Andrea Riccardi a expliqu� combien l��vangile a une option pr�f�rentielle pour les pauvres et que �ce n �est pas � cause d�un sens de culpabilit� des chr�tiens� que l�Eglise s�occupe des pauvres alors que la soci�t� actuelle les marginalise. A la suite du Christ, �il y a une permanente proximit� de l�Eglise aux pauvres, en des formes diff�rentes au fil du temps, mais avec une surprenante continuit� affirme-t-il. �Pour un chr�tien, le pauvre n�est pas seulement un probl�me social ou politique� dit-il en citant l�exemple de la municipalit� de Pragues qui vient d�adopter une mesure pour que les sans-abris quittent le centre ville. �Demander l�aum�ne est un acte qui peut d�ranger l�ordre public� et cela un cr�e �un probl�me d�ordre et d�image pour les touristes� stipule le document.

�Sous l�oeil du chr�tien illumin� par l��vangile, les pauvres sont nombreux et tr�s diff�rents entre eux� et ne peuvent �tre catalogu�s en cat�gorie (personnes �g�es, handicap�s, �trangers, tziganes, sans-abris�), affirme ce laic engag�. Ils ont tous besoin de notre amiti� car ils �poss�dent une mis�re suppl�mentaire : la solitude�.

Tout chr�tien doit se reconnaitre par son amiti� pour les pauvres. O� fait-on l�exp�rience de Dieu ? demande Riccardi. �Non loin des pauvres� r�pond-il �le plus pr�s possible� ajoute-t-il sous les applaudissements de son auditoire. �Les pauvres nous rappellent que nous sommes faibles et fragiles, poursuit-il. Ils nous parlent de la vanit� d�une vie renferm�e dans nos milieux prot�g�s, nous rappellent la fragilit� que nous cachons sous le bien-�tre de notre corps ou sous nos beaux habits�� �L�amiti� avec les pauvres nous �vang�lise en profondeur, si par �vang�lisation nous n�entendons pas quelque chose de professoral mais une communication vitale. C�est pourquoi il faut s�arr�ter, �couter, respecter chercher le pauvre�, conclut-il en invitant les personnes pr�sentes � � ne pas vivre s�par�s des pauvres�.

La journ�e du lundi se poursuivait par diff�rents carrefours et t�moignages relatifs � l�assistance aux pauvres comme celui du p�re Goerg Sporschill, un pr�tre roumain qui s�occupe des enfants de rue � Bucarest, ou encore celui des franciscains du Bronx � New York ou des petite soeurs de l�Agneau.