Comunità di S.Egidio


 

Mutations

28/05/2004


Sida : Sans protocole. Des ministres africains signent un document qui pr�ne les droits des personnes atteintes de la maladie.

 

Invit� et longtemps attendu le 12 mai � Rome par les responsables de la communaut� de San'Egido � une rencontre du Programme Dream (Drugs ressource enhancement against aids and malnutrition), avec des ministres africains en charge des probl�mes de sant�, le Cameroun n'a pas effectu� le d�placement. Pourtant les enjeux de la rencontre pour notre pays �taient bien grands. Entre autres points positifs, il y avait la signature du "protocole de Rome", un document qui d�clare que le droit au traitement du sida " est un nouveau droit humain ". Ce qui, selon les repr�sentants des douze pays signataires, devrait par cons�quent faciliter aux Africains l'acc�s au traitement de la maladie, suivant les hauts standards de qualit� qu�exige ce d�fi. Malheureusement, au Cameroun, comme dans plusieurs autres pays, d'ailleurs, malgr� les diff�rentes initiatives des gouvernants, la prise en charge du sida reste encore un luxe. Contrairement � ce qui se passe dans les pays du Nord. Ainsi, au nom de ce qu'ils appellent mondialisation intelligente et au nom du droit au traitement, les ministres africains demandent que les prix des antir�troviraux soient revus � la baisse et que les pays les plus d�velopp�s mobilisent des ressources appropri�es pour faire, " cesser cette h�catombe ".

Face � la pand�mie du sida, aucune initiative n'est donc plus de trop. Les actions de la communaut� de Sant'Egidio, � travers le programme Dream mis sur pied en f�vrier 2002 au Mozambique, comme bien d'autres, ne peuvent �tre que salutaires. Surtout si, comme celle-ci, elles prendront le probl�me dans sa globalit�. Car tel que le stipule les responsables du Programme Dream, " la pr�vention seule ne suffit plus pour vaincre le sida". Il s'agit non seulement de prendre en compte les r�alit�s socio-culturelles mais aussi de donner la possibilit� aux malades d'acc�der au traitement disponible actuellement, accompagn� d'un soutien nutritionnel et d'une assistance � domicile. Sans bien s�r �carter toutes les autres m�thodes de lutte. Pour y parvenir, plus de 7.000 volontaires travaillent sur le terrain. Ils r�alisent non seulement des tests, forment le personnel sanitaire local, mais cr�ent �galement des laboratoires de biologie mol�culaire pour le contr�le de la th�rapie antir�trovirale. Jusque-l�, les r�sultats sont probants dans les pays o� la structure a travaill�. Au total, 95 % des personnes diagnostiqu�es suivent le traitement en trit�rapie; 97 % d'enfants n�s de m�res s�ropositives sont sains. Aujourd'hui, le programme s'�tend � sept autres pays africains, dont le Malawi, l'Angola, le Nigeria , la Guin�e Bissau, la Guin�e-Conakry, l'Afrique du Sud et le Swaziland.

Pour une telle contribution � la lutte contre le mal du si�cle , la communaut� de Sant'Egidio a re�u le prix de l'universit� italienne de l'Aquila le 14 avril 2004. Apr�s une prestation en f�vrier 2004 du Programme Dream � une conf�rence annuelle sur le sida � San Francisco aux Etats-Unis. Pour suivre les 70000 personnes en charge, � raison de 800 dollars am�ricains (environ 560.000 Fcfa) par malade, la communaut� de Sant'Egidio b�n�ficie du soutien de la Banque italienne Unicr�dit et, esp�re bient�t nouer un accord avec la Banque mondiale. Car le programme n�cessite d'�normes ressources �conomiques �normes. Il faut rappeler que la communaut� de Sant'Egidio n'�tait pas le 12 mai dernier, � sa premi�re action de mobilisation populaire en faveur de l'Afrique. Pr�s d�un mois plus t�t, le 17 avril, a eu lieu en Italie la manifestation nationale "Italia-Africa 2004" avec pour slogan " Je porte l'Afrique dans mon coeur ". Une mani�re pour les fondateurs de faire savoir que "ce continent et l'Europe sont li�s par un destin commun ", comme l'a d�clar� le fondateur de la Communaut� de Sant'Egidio, Andr� Riccardi.

C�lestin Obama