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09/09/2004 |
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La communaut� de la�cs vient de tenir son congr�s annuel � Milan |
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Pour toutes les personnes plus ou moins impliqu�es dans le monde de la diplomatie ou dans celui des ONG, le nom de la communaut� catholique de Sant'Egidio n'est pas inconnu. Fond�e � Rome dans les an n�es 70 par l'universitaire italien Andrea Riccardi, elle a aujourd'hui essaim� dans plu sieurs dizaines de pays. Son credo tient en trois mots : la Bible, la charit� et la diplomatie. Chaque ann�e depuis la rencontre interreligieuse d'Assise voulue par Jean-Paul II en 1986, ils organisent un congr�s international �hommes et religions�. La derni�re en date de ces rencontres s'est achev�e mardi soir � Milan. Plus d'une centaine de personnes y sont intervenues au cours de 35 tables rondes : responsables religieux ou politiques, universitaires, diplomates, membres d'ONG, journalistes... Au-del� des intitul�s pompeux, des interventions parfois l�nifiantes et des bonnes intentions, la pr�occupation est r�elle et commune. Elle consiste � tout particuli�rement cette ann�e � � d�noncer avec fermet� et clart� l'instrumentalisation des religions par le terrorisme ou dans le cadre des conflits. Mais ce rassemblement � qui aura lieu pour la premi�re fois en France l'an prochain, � Lyon � est aussi une occasion tr�s concr�te pour la communaut� de Sant'Egidio d'activer son exceptionnel r�seau de �cellules dormantes� internationales et de montrer au grand jour qu'elle tient une place � part et tr�s particuli�re dans le monde des organisations de la soci�t� civile internationale. Mario Giro, l'un des responsables de la communaut�, affirme ainsi que ces rencontres sont �un lieu o� l'on peut faire na�tre les initiatives�. Pour Jean-Fran�ois Leguil-Bayart, directeur de recherche au CNRS, cette communaut� est �extr�mement professionnelle, fond�e sur un tr�s fort r�seau d'amiti�s, et prouve que la globalisation ne signifie pas la destruction du lien social�. Ce chercheur estime que la communaut� de la�cs fonctionne en �joint-venture� avec les Etats, mais �reste prot�g�e du risque de cooptation ou d'instrumentalisation en raison de son rapport � la transcendance�. Les membres de Sant'Egidio �sont plac�s sous le signe embl�matique, un peu mytho lo gique, de leur action au Mozambique, qui est vraiment le parach�vement de ce qui devrait servir d'exemple par la suite�, estime Jean-Christophe Rufin qui dirige l'ONG Action contre la faim. Il reconna�t aussi que leur r�le d'interm�diaire en C�te d'Ivoire a �contribu� � emp�cher que le conflit ne devienne religieux� et souligne l'efficacit� de leur action pour la lib�ration d'otages en Colombie. Leur plus grande force, analyse-t-il, est leur possibilit�, comme b�n�voles, �de s'extraire de la probl�matique de la professionnalisation�. Pour Jean-Dominique Durand, professeur � l'universit� Lyon-III, ils ont �emport� des victoires et agissent efficacement, ce qui suscite humai nement des r�actions d'irritation, voir de jalousie�, au sein m�me du Vatican. Ce qui n'emp�che pas la communaut�, forte du soutien de Jean-Paul II, de poursuivre son chemin.
Sophie de Ravinel
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