Il �tait, jusqu�� dimanche midi, celui qui avait vu le Pape et en avait rendu compte publiquement sans appartenir au cercle �troit de l�entourage imm�diat de Jean-Paul II. Mgr Vincenzo Paglia, 59 ans, �v�que de Terni, au nord de Rome, a �t� admis samedi apr�s-midi dans la chambre du Pape pour lui remettre la lettre de solidarit� que lui adressaient 82 �v�ques de diff�rentes confessions chr�tiennes. D�abord admis � monter � l��tage papal avec trois autres pr�lats, le catholique Anthony Lobo, d�Islamabad (Pakistan), l�anglican Richard Clarke, de Meath et Kildare (Irlande) et l�orthodoxe Serafim Joanta (m�tropolite roumain d�Europe centrale), il fut le seul � pouvoir entrer dans la chambre. Une crainte des visites expliqu�e par le risque d�introduction de microbes ou de bact�ries tout � fait ind�sirables.
Don Vincenzo Paglia est le pr�tre, toujours affable et affair�, � qui fut confi�e en 1975 la t�che d�assistant eccl�siastique de la communaut� qui venait de na�tre sous le vocable de Sant�Egidio, du nom de l�ancien couvent carme o� elle s��st install�e. Il fut ensuite nomm� cur� de Santa Maria in Trastevere, quand cette basilique fut confi�e � la communaut� qui, depuis, y c�l�bre r�guli�rement et y prie tous les soirs, nombreuse et chaque jour renforc�e de touristes et de visiteurs.
Curieux destin que celui de ce pr�tre qui, avec Sant�Egidio, fr�quentait aussi bien les pauvres, les nomades, les immigr�s, les prisonniers et les SDF que les puissants de ce monde , d�Italie� et du Vatican, puisque Sant�Egidio allait bient�t se faire conna�tre tr�s au-del� de Rome par son travail efficace en faveur de la paix et du dialogue interreligieux, dans le mouvement lance par Jean-Paul II � Assise en 1986.
Samedi apr�s midi, Mgr Paglia participait � la reunion anniversaire � le 37e de la communaut� � qui rassemble rituellement les �v�ques et responsables de diff�rentes confessions travaillant avec elle. Ne pouvant ignorer la souffrance du Pape, qui est si proche de ce projet, 82 �v�ques (catholiques, luth�riens, orthodoxies, anglicans) sont venus prier ensemble une demi-heure dans la chapelle de la polyclinique Gemelli. Jean-Paul II a voulu voir toutes leurs signatures, a pr�cis� Mgr Paglia, sous le message de solidarit� que lui adressaient ceux qu�il aurait d� recevoir ce jour-l� en audience.
Yves Pitette
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