Comunità di S.Egidio


 

19/04/2005


Le non-retour

 

Le Rwanda ne refuse pas la r�int�gration des rebelles des Fdlr. Cette prise de position vient du pr�sident rwandais, Paul Kagame, qui s'est ainsi exprim� � l'issue d'une rencontre � Washington avec le pr�sident am�ricain, Georges W. Bush.

C'est une avanc�e notable quand on sait que la pr�sence des rebelles rwandais sur le territoire congolais n'a cess� d'empoisonner les relations non seulement entre le Rwanda et la Rdc mais aussi dans l'ensemble de la sous-r�gion.

La guerre de 1998 a largement �tal� l'implication, dans ce conflit, de toute cette partie du continent. Avec comme cons�quence, la mise au rancart de tous les projets de d�veloppement socio-�conomique. Il en est r�sult� l'appauvrissement des populations, sans oublier d'autres m�faits li�s aux conflits arm�s.

Toutes les m�diations entreprises pour amener les protagonistes � de bons sentiments se sont sold�s par des �checs. A telle enseigne que, m�me l'ann�e derni�re, au lendemain de la signature de la charte de Dar-es Salaam, relative � la promotion d'un espace de paix dans cette sous-r�gion, Kagame ne s'est pas emp�ch� de r�it�rer ses menaces d'agresser � nouveau la Rdc.

Depuis lors, la communaut� internationale a compris ce qui faisait la religion des responsables rwandais. Alors sp�cialis�e dans la r�solution des conflits, la communaut� catholique de Sant'Egidio, en Italie, s'est jet�e dans la bataille pour r�concilier l'irr�conciliable.

Ainsi s'est produit le miracle du 31 mars 2005. A cette date, les Forces d�mocratiques pour la lib�ration du Rwanda (Fdlr) annon�aient officiellement leur intention d'abandonner le recours aux armes et se r�solvaient de regagner, sans condition, leur pays. C'�tait le point de non-retour,

Kagame et ses sbires assistaient � un d�montage inattendu de leur dispositif dont ils se servaient pour se cr�er un alibi � m�me de justifier la pr�sence des troupes rwandaises en Rdc. Dos au mur, les responsables rwandais se sont employ�s � multiplier des subterfuges pour reculer l'�ch�ance de ce retour

au bercail des troupes des Fdlr, que rien ne pr�sageait sous cette forme.

D'o� des manoeuvres dilatoires. Mais, plus personne ne se monter dupe sur cette question.

Le face-�-face Bush-Kagame a sonn� l'hallali. Kigali est au point de non-retour et doit accueillir pr�s de 10.000 rebelles r�fugi�s depuis onze ans en Rdc. S�rement que le chef de l'Etat rwandais a compris qu'il n'y a pas d'alternative, lui qui a souvent abus� de la bonne foi de la communaut� internationale.

A cette derni�re d'oeuvrer vite en vue du retour volontaire au bercail des rebelles des Fdlr. Ainsi, chaque pays pourra bien g�rer ses affaires internes.