Comunità di S.Egidio


 

13/09/2005


Sant'Egidio: revenir � l'esprit de la loi de 1905
Les repr�sentants la�cs et protestants, r�unis hier � Lyon, souhaitent voir renforc�e l'application du texte sur la la�cit�

 

Dans le cadre des tables rondes organis�es hier � la Cit� internationale de Lyon pour les rencontres de Sant'Egidio, l'ancien pr�sident de la R�publique du Portugal, Mario Soares, a pr�sid� les d�bats de celle ayant pour th�me � Libert� de conscience et la�cit� de l'Etat �. En cette ann�e de c�l�bration du centenaire de la loi de 1905 sur la s�paration de l'Eglise et de l'Etat, Jean-Arnold de Clermont, pr�sident de la conf�rence des Eglises europ�ennes, a souhait� voir � la la�cit� confort�e dans notre pays, par une application plus stricte du texte �. Revenir � l'esprit de 1905, c'est aussi le point de vue qu'a d�fendu le pr�sident de la Ligue de l'Enseignement, Jean-Michel Ducomte, pour qui � tout est dit dans les deux articles de la loi �. Une la�cit�, selon ce dernier, � qui ne peut se concevoir que dans un espace d�mocratique �. De la difficult� de parler de la la�cit� � la fran�aise � celle qui se pratique ailleurs en Europe et dans le monde, il faut pour le cardinal Francesco Pompedda (Saint-Si�ge) � ne pas dissocier libert� de conscience et la�cit� de l'Etat, mais plut�t rassembler ces deux termes �. Autre vision, le th�ologien Muhammad Fathi Osman pr�f�re au terme � �tat la�c � lui substituer celui � d'�tat non confessionnel �.

Neutralit� de l'Etat Avec une approche sensiblement diff�rente, l'ensemble des intervenants r�unis autour de Mario Soares ont exprim� le sentiment que les Etats devaient d�velopper leur neutralit� vis-�-vis des religions. Mieux m�me, pour le pasteur de Clermont, � la premi�re comp�tence de l'Etat en la mati�re doit �tre son incomp�tence en mati�re religieuse �. Un sentiment que le professeur Emile Poulat (Ecole pratique des hautes �tudes en sciences sociales) a tenu cependant � relativiser, au moment o�, a-t-il estim�, � nous entrons dans l'�ge des libert�s publiques �. Et de poser le probl�me au regard de l'histoire et de son �volution : � Avant l'Etat pouvait s'appuyer sur l'Eglise pour g�rer les consciences, et maintenant il a, � lui seul, 60 millions de consciences � g�rer. �

Georges Sermet