Servir des repas complets aux enfants de la rue, les orienter vers des activit�s saines, faire la m�diation aupr�s des parents pour leur retour � la maison, voici les obligations que se font les jeunes de la communaut� SANT�EGIDIO. C�est une communaut� catholique cr��e en 1968 � Rome. Elle est reconnue comme une association publique de la�cs. Pr�sente depuis 1988 en C�te d�Ivoire, elle compte � ce jour 1500 membres.
Pour ses enfants, les jeunes de la communaut� entreprennent plusieurs �uvres. Les diff�rentes " �coles de la paix " institu�es par ces jeunes dans certaines paroisses d�Abidjan, sont en fait des centres d�alphab�tisation. Ces �coles re�oivent les enfants de 3 � 15 ans. Elles sont dans les quartiers pr�caires : Anoumabo � Marcory, Toffiato � Port bou�t, o� � cause du manque de moyens
les parents ne peuvent pas envoyer leurs prog�nitures � l��cole officielle. Ces classes ont lieu une fois par semaine. Ces �coles occupent sainement ces enfants et leur font d�couvrir un monde nouveau � ces enfants, celui de la connaissance, susceptible de briser les barri�res de la pauvret� et de la violence qui leur sont trop famili�res. Chaque semaine la communaut� convie les enfants de la rue � un repas. ce son environ 100 enfants � Port bou�t, Marcory, Trechville, qui y prennent part. ces repas sont un moyen de lutte contre la malnutrition. En effet, ces enfants livr�s � eux m�mes se nourrissent des restes de plats qu�ils ramassent dans les poubelles. Selon Digbeu Alphonse, le responsable de la communaut� � la paroisse de sainte Bernadette de Marcory, ces repas constituent pour eux un pr�texte pour �changer avec ces enfants. Le faisant, ils comprennent mieux leur situation. Ils esp�rent que la chaude ambiance de ces repas, leur rappellera la joie, et l�atmosph�re des repas familiaux. Le mobile de leur action ? une vocation spirituelle bas�e sur la foi en l��vangile du christ, selon Mathieu, au chapitre 25 verset 35 � 36 : " car j�ai eu faim et vous m�avez donn� � manger, j�ai eu soif et vous m�avez donn� � boire ; j��tais �tranger et vous m�avez accueilli ; chez vous ; j��tais nu et m�avez habill� ; j��tais malade et vous avez pris soin de moi�.". c�est fort de cette parabole que ces jeunes vont vers les rebuts de la soci�t�, pour t�moigner de l�amour de christ et pour lutter contre la d�linquance et la banditisme.
A la paroisse sainte Bernadette de Marcory, comme � sainte Anne de port bou�t
ou � sainte Jeanne d�arc � Treichville, ces jeunes se sont fix�s, comme objectif, de sortir ces enfants-l�, de la rue qui n�est pas leur lieu d��mergence.. Ils sont �l�ves, �tudiants, fonctionnaires, � la recherche d�un emploi ou encore anciens enfants de la rue. Ils n�h�sitent pas un instant � se rendre dans les lieux o� �voluent ces enfants. C�est ��- dire aux feux tricolores, aux bords des march�s et des maquis, aux coins des ruelles, dans les quartiers mal fan�s o� ils tra�nent toute la journ�e.
C�est dans cette condition, il y a quelques ann�es, Digbeu Alphonse a rencontr� R.G, au carrefour de l�ancienne " b�che bleue ", � Marcory. Ce dernier avait abandonn� le domicile familial � cause des m�chancet�s de sa mar�tre. A ce carrefour, il mendiait pour ce nourrir. Souvent il ramassait des conserves, des boites en aluminium, des bouteilles vides qu�il vendait.
Digbeu Alphonse, dans un premier, temps l�accueille chez lui, et il l�encourage � reprendre ses �tudes. Mais avant, il fallait qu�il retourne en famille car c�est l�endroit o� tout enfant est susceptible de s��panouir. C�est � cela que les membres de la communaut� se sont dans un premier temps attel�s. La tache n�a pas �t� facile parce que, comme l�affirment les membres de la communaut�, tous les enfants de la rue pr�tendent ne plus avoir de famille. Ce qui s�av�re faux dans la grande majorit� des cas. A l�initiative de la communaut�, R.G retourne � Divo, chez ses parents o�, il est r�ussi � son B.P.C. A travers lui, ces enfants sont entrain de r�ussir leur pari. Malheureusement la r�cup�ration de ces enfants ne r�ussit pas toujours, surtout, quand les parents refusent cat�goriquement d�assumer. leur r�le. Ce fut le cas de Soumahoro Mamadou qui a �t� br�l� vif, apr�s un vol � Adjouffou dans la commune de Port bou�t
il y a quelques mois. Cette communaut� n��tant pas subventionn�e, c�est avec leurs cotisations individuelles et la charit� de certains paroissiens qu�elle finance toutes ses �uvres. Celle de Marcory, le mois dernier, a b�n�fici� d�une subvention de 488700 francs du Programme d�Appuis � la S�curit� Urbaine, (PASU) pour la r�alisation d�un lavage auto.
Pour l�heur, ce sont les cotisations en vue de la pr�paration de l�arbre de No�l, qui sont � l�ordre du jour.
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