Comunità di S.Egidio


 

31/10/2006


Un congr�s � la fois catho et ouvert

 

Andrea Riccardi a demand� aux chr�tiens d'�tre plus proches des pauvres. Activit�s communes et d�centralis�es ont recueilli un joli succ�s d'estime.

Avec � l'affiche Andrea Riccardi, le fondateur de Sant'Egidio, "Bruxelles Toussaint 2006" �tait assur� de remplir honorablement le vaisseau de Koekelberg, mais de l� � s'imaginer qu'il ferait le plein et qu'il faudrait r�quisitionner les casques de traduction simultan�e des pr�tres conc�lebrants, il y avait quelque marge. Et pourtant, Patrick du Bois et son �quipe ont d� parer au plus press�. Il fallut r�agir d'autant plus vite que dans l'assembl�e avaient pris place la reine Fabiola et la princesse Margaretha de Luxembourg. La souveraine n'en resta pas l�, participant encore � un atelier de l'apr�s-midi.

Riccardi est all� � l'essentiel : "puisque l'objectif du congr�s est de participer � l'humanisation de la ville, il est essentiel que les pauvres y occupent une place centrale". Dans son chef, ce n'est pas une d�couverte; au contraire, c'est le fondement de son engagement et de la cr�ation de Sant'Egidio en 1968. Pour Riccardi, "le pauvre n'est pas qu'un probl�me social ou politique, il est avant tout une personne que l'on d�couvre progressivement comme on trouve Dieu dans la pri�re". Dans le Trastevere et bien au-del� dans la Ville Eternelle, la pauvret� est bien urbaine, mais elle n'est pas que mat�rielle. Andrea Riccardi a ainsi aussi fait r�f�rence aussi aux handicap�s, aux malades mentaux et, bien s�r aux �trangers que l'on rejette parfois litt�ralement � la mer... Le responsable de Sant'Egidio a encore rappel� que dans le monde globabilis� qu'est le n�tre, les pauvres lointains se sont faits de plus en plus proches. C'est pourquoi, il a demand� que l'Europe s'occupe davantage de l'Afrique "afin de retrouver le sens de notre propre continent".

Le service du pauvre, Alain et Martine Schoonvaere et Ermelinde De Bruyne le pratiquent chacun tr�s concr�tement : le couple au sein du foyer saint-Fran�ois � Namur, la seconde comme assistante sociale de Caritas International qui va � la rencontre des �trangers enferm�s dans les centres 127 et 127 bis. Des t�moignages qui ont tr�s bien compl�t� la conf�rence d'Andrea Riccardi. Alain Schoonvaere a �mu l'assembl�e en lui demandant de ne pas l'applaudir mais d'observer un moment de silence pour les quelque 2 000 personnes que le Foyer namurois qu'il dirige a conduites vers une fin plus paisible gr�ce aux soins palliatifs. En fin de matin�e, l'eucharistie fut conc�l�br�e par plus de 120 pr�tres et une vingtaine d'�v�ques autour du cardinal Policarpo Cruz, l'archev�que de Lisbonne. Une c�l�bration marqu�e du souffle de l'Esprit en guise d'envoi vers les ateliers dans les �coles autour de la basilique.

Lors du contact quotidien avec la presse, le cardinal Danneels s'est dit surpris du succ�s populaire de la premi�re matin�e. Il a aussi d�menti l'assertion d'un coll�gue flamand du "Standaard" selon lequel le congr�s �tait intra-eccl�sial et tr�s francophone. L'ouverture oecum�nique est r�elle et en sortant de la basilique, on a fait l'exercice : le n�erlandais l'emportait dans les conversations des congressistes m�me si on entendit �galement parler portugais, anglais et m�me hongrois. Le souffle de l'Esprit qu'on disait�

Christian Laporte