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30/11/2006 |
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C�est dans le but de cr�er un cadre d��change et de r�flexion, mais aussi de faire un plaidoyer sur la n�cessit� d�abolir la peine de mort dans les pays o� elle est encore cours, que la Communaut� Sant�Egidio a initi� la journ�e �villes pour la vie, villes contre la peine de mort�. A Ouagadougou, cette manifestation a eu lieu le 28 novembre 2006 � l�Unit� de formation et de recherche en Sciences juridiques et politiques (UFR/SJP). La peine de mort ou encore la peine capitale est une disposition l�gale dans l�arsenal judiciaire de nombreux pays � travers le monde. Une situation contre laquelle la Communaut� Sant�Egidio, au plan mondial, se bat particuli�rement depuis 2002. L�initiative de la journ�e �villes pour la vie, villes contre la peine de mort� qui a lieu le 30 novembre de chaque ann�e, participe d�une strat�gie d�information et de sensibilisation et m�me de plaidoyer pour faire cesser � terme dans tous les pays, l�existence et l�application de la peine capitale. Au Burkina o� la peine de mort est pr�vue dans les textes juridiques, la Communaut� locale de Sant�Egidio fait des pieds et des mains pour faire changer les choses en suscitant un d�bat. C�est pour cela qu�� cette conf�rence, outre les �tudiants, des militants d�organisations de droits humains et autres intellectuels, on notait la pr�sence de religieux, mais aussi du personnel judiciaire : le procureur du Faso, la b�tonni�re de l�ordre des avocats, le directeur de la police judiciaire, le directeur de la police municipale, le repr�sentant de la commune de Ouagadougou, etc. Comme on le voit, c�est un beau monde concern� au premier chef par l�objet de cette conf�rence. Avant qu�on entame les d�bats, B� Demba, le directeur adjoint de l�UFR/SJP s�est r�joui de ce que cette rencontre se tient dans son unit�. Pour lui, �le constat que la peine de mort r�gresse ne fait pas de doute, mais la lutte n�est pas pour autant termin�e, car, le chemin est long pour son abolition universelle�. Dans un expos�, Hamed Bagagnan a fait l�historique de la peine de mort et des luttes pour son abolition. Il a pr�cis� que la peine capitale est une sentence qui permet l�galement d��ter la vie � quelqu�un. S��tant fait l��cho des arguments des pro- et anti-peine de mort, Hamed Bagagnan s�est f�licit� de ce qu�au Burkina, depuis 1978, cette peine est prononc�e, mais n�est jamais appliqu�e. C�est ce qui a fait dire � Roger Val�a, responsable local de Sant�Egidio, que le Burkina est un pays �abolitionniste� qui, tr�s certainement, va expurger le code p�nal de cette disposition. Dans les d�bats, on a surtout interpell� le procureur du Faso, Adama Sagnon. Ce dernier a pr�cis� qu�au palais de justice, �on ne fabrique pas la loi, mais on ne fait que l�appliquer. c�est le Parlement qui fait la loi. Si demain les d�put�s abrogent la peine de mort, nous n�allons plus la requ�rir contre quelqu�un�. Me Antoinette Ou�draogo, b�tonni�re des avocats, a d�clar� son opposition totale � la peine de mort. Il en est de m�me de Mgr Joachim Ou�draogo pour qui �c�est Dieu qui donne la vie et c�est Dieu seul qui doit la reprendre�. La campagne �villes pour la vie, villes contre la peine de mort� est � sa 5e �dition. Cette ann�e, plus de 500 villes � travers le monde prennent part � cette manifestation. Roger Val�a a esp�r� que la peine de mort sera rapidement un mauvais souvenir, car �il n�y a pas de justice sans vie, et la mort ne saurait �tre la solution � la mort�. La Communaut� Sant�Egidio existe au Burkina depuis 8 ans. Elle rend souvent visite aux prisonniers, surtout ceux condamn�s � mort et maintient avec eux des correspondances �pistolaires.
San Evariste Barro
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