29/12/2006

La communaut� Sant'Egidio offre � manger aux personnes d�munies
� La parole de J�sus est encore actuelle et peut �tre v�cue et que le monde n'est pas aussi cruel, il suffit d'un peu de conversion, le monde se portera mieux. Notre pays la Guin�e ne va pas aussi mal. Les Guin�ens et guin�ennes peuvent encore b�tir une Guin�e nouvelle ; il suffit d'�couter plus Dieu que nos impulsions d'�go�sme �. Tels furent les propos du pr�sident de la communaut� Sant'Egidio de Guin�e, monsieur FELEMOU Kpakil� le 25 d�cembre dernier.

Il se pronon�ait ainsi dans la cours de l'institution Sainte Marie � Col�ah o� sa communaut� avait offert un grand repas de No�l aux personnes d�favoris�es de la capitale. Pauvres, mendiants et autres handicap�s, venus de tous les horizons de la capitale (Ratoma, Kaloum, Matoto) avaient converg� en ces lieux pour partager la joie de la nativit� de J�sus.

Au moins 130 repas ont �t� servis au cours de cette invitation qui s'inscrit comme une v�ritable tradition dans la vie des communaut�s Sant'Egidio � travers le monde. Le sens de cette forme de solidarit� n'est pas � chercher ailleurs : dans une soci�t� capitaliste et lib�rale comme la notre, les pauvres et autres personnes d�favoris�es doivent attirer l'attention de la population active et le sens du partage devrait animer chacun.

Le geste de la communaut� prouve s'il en �tait besoin que riches et pauvres, handicap�s ou normaux peuvent encore manger autour de la m�me table dans la joie et la fraternit�. Il ne suffit seulement de jeter une pi�ce de monnaie avec m�pris et d�dain � celui qui vous la r�clame. Il s'agit de jeter un regard de fr�re et sour sur cette personne en marge de la soci�t� et lui redonner espoir en lui redonnant une certaine dignit�.

Les invit�s de Sant'Egidio l'ont sans doute compris si l'on en croit les diff�rents propos tenus par leurs repr�sentants. Ces derniers ont en effet salu� la d�marche des organisateurs : � vous nous avez montr�s que nous sommes tous des humains, qu'il n'y a pas de diff�rence entre nous. � Un autre ajoutera � part que � personne ne choisi d'�tre mendiant ou handicap�, c'est une n�cessit� de la vie, mais ce n'est pas une mal�diction �.

Le ma�tre mot dans cette c�r�monie �tait � MERCI �, vivement adress� par les nombreuses convives aux organisateurs. Le repas a en effet �t� pris dans une atmosph�re empreinte de convivialit�. Les invit�s avaient �t� inform�s � l'avance qu'un bus sp�cialement affr�t� se chargerait de les ramener chacun devant sa porte. : quel symbole d'amiti�, de fraternit� et de solidarit� ! Un exemple � suivre sans l'ombre d'un doute.

A rappeler que la veille d�j�, une action similaire avait �t� organis�e dans la ville de N'Z�r�kor� par la communaut�. Il s'agit d'une localit� situ�e � pr�s de 1000 km au sud de la Capitale Conakry.

D. Junior Fassou