Comunità di S.Egidio


 

10/03/2007


Interview./ Mario Giro, hier sur Onuci-FM :''Voici comment l'accord de Ouaga a abouti � la signature "

 

Mario Giro, responsable des internationales de la communaut� catholique Sant' Egidio �tait hier l'invit� de la r�daction de la radio Onuci FM.Cette personnalit� occulte des r�glements de conflits en Afrique revient sur les discussions du dialogue direct qui se sont d�roul�es � Ouagadougou (Burkina Faso) du 5 f�vrier au 4 mars 2007 dans la capitale burkinab�.

Mario Girio, quel r�le avez-vous jou� dans les n�gociations de Ouagadougou ?

Nous avons accompagn� la facilitation sur invitation du pr�sident du Faso. En particulier, au dernier jour des discussions.

Quels ont �t� les points les plus pointus sur lesquels vous avez agi pour arrondir les angles ?

Il y a toujours des difficult�s. Bien s�r, ce n'�tait pas facile. Surtout qu'il y a eu beaucoup d'accords pr�c�dents. (�) Il faut se dire aussi que la r�alit� de l'histoire, ces derniers cinq (5) ans de la crise ivoirienne, montre que cet accord qui a �t� n�goci�, a �t� un bond en avant. Donc il faut relire tout l'ensemble. Et la particularit� de cet accord politique de Ouagadougou facilit� par le pr�sident Blaise Compaor�, c'est que chaque fois qu'il y a eu des obstacles, on a pris le temps n�cessaire de r�gler tel ou tel probl�me avant d'aborder un autre aspect de la crise. On discutait jusqu'� l'�puisement du probl�me.

Donc on peut dire que le temps a jou� contre tous les autres accords qui s'�talaient sur plusieurs jours ?

Exactement ! Et �a c'est une chose bien. C'est ce que nous avons toujours dit la gestion du temps est important (�). Il faut laisser le temps aux parties d'exprimer ce qu'elles ont � dire.

On a le sentiment que le contenu de l'accord de Ouagadougou ressemble � la feuille de route de la 1721...

Bien s�r. Et �a c'est notre caract�ristique. Le contenu de l'accord de Ouaga est pratique. Il s'agissait d'aborder, de trouver le n �ud du probl�me et ensuite chercher ensemble des solutions idoines. Par exemple, les probl�mes audiences foraines, d'identification, la liste �lectorale etc� En somme, les choses pratiques. On esp�re que la refonte de l'arm�e sera une r�alit�, puisque c'est une chose importante pour nous.

Dans l'accord de Ouaga, on constate qu'il y a deux commandements dans la refonte de l'arm�e. Vous ne pensez pas que cela puisse poser probl�me ?

M�me trois (3) commandements parce qu'il y aura un commandement int�gr�. Mais le commandement int�gr� devient en quelque sorte le germe de quelque chose d'unitaire qui doit �tre cr��. Il faut aussi se dire que il y a beaucoup de combattants du c�t� des Forces nouvelles qui vont int�grer une arm�e unifi�e. Il faudra aussi penser aux autres.

C'est-�-dire ceux qui n'�taient pas dans l'arm�e ?

D'un c�t� comme de l'autre pour lesquels il a fallu trouver des solutions viables. Bien s�r, il y a des aspects militaires qui sont encore en discussions et qui pourront cas par cas �tre dans l'application de l'accord.

A propos de la suppression de la zone de confiance, vous ne pensez pas que le chronogramme est tr�s court ?

C'est un processus. C'est pourquoi nous voulons que la suppression de la zone de confiance devienne quelque chose de positif. Car supprimer la zone de confiance donne la possibilit� de remettre en communication tout le pays. Il faut que les forces impartiales cessent de contr�ler les passages, les points sensibles � l'id�e de donner d'exemple que la C�te d'Ivoire est unie.

Mais ces forces impartiales vont devoir se retirer peu � peu ?

On n'a pas dit qu'on va supprimer la pr�sence des forces impartiales mais surtout les points de contr�le o� est bas�e la Licorne. Il y a un mandat de l'Onu qui a reconduit le mandat des forces impartiales, donc les forces fran�aises vont diminuer.

Entre la carte sierra L�onaise et celle que vous avez propos�e � Ouagadougou. Laquelle des deux cartes avez-vous sortie l�-bas ?

Nous avons accompagn� la situation ivoirienne parce que nous connaissons tous les acteurs depuis tr�s longtemps.

Selon vous qui est le futur Premier ministre ?

�a, sinc�rement, je ne peux rien dire.

Il y a combien de candidats ?

Je ne pourrais vous le dire. Cela rel�ve de la responsabilit� directe du facilitateur.