Comunità di S.Egidio


 

Le Temps

10/03/2007


D�termin�s � retourner dans la R�publique - Les chefs rebelles renoncent aux "grades Soro"

 

On les disait accroch�s � leurs "grades Soro". Mais ils ont fini par confondre leurs d�tracteurs sur leur volont� d'aller � la r�unification. Un autre aspect positif de l'Accord de paix de Ouagadougou.

Un autre grand pas est franchi dans l'Accord de paix pour aller � la r�unification du pays. L'arm�e nationale de C�te d'Ivoire sera r�unifi�e avec le retour probable de ses d�serteurs jouissant d'une " amnistie g�n�rale ".

C'est que, m�me si l'Accord ne le dit pas ouvertement, les chefs de guerre qui contr�lent le Nord du pays auraient accept�, sans la moindre contrainte, de renoncer aux grades acquis dans la r�bellion.

Les FANCI, de leur c�t� acceptent le sacrifice de l'id�e de la mise en place d'un " Centre de Commandement int�gr� (CCI)". Ce, dans " un esprit de cogestion des questions li�es � la D�fense et � la S�curit� ". Cela dit, il est fort probable, au sortir de la formation d'un organigramme plac� sous le commandement conjoint des deux Chefs d'Etat-Major g�n�raux des FANCI et des FAFN, qu'un " nouveau statut relook� " soit attribu� aux soldats de Soro. Un peu comme un march�, du genre: " tu abandonnes et je te r�habilite ", souligne notre source.

Fini donc les grades de Soro, les exbitions du chef rebelle marchent sur le tapis rouge, se faisant rendre les honneurs militaires. D�sormais, tout cela fait partie du pass�. Car, l'Accord de paix de Ouagadougou vient r�tablir l'ordre r�publicain dans les cours des fr�res de l'arm�e du Nord.

C'est l� une des grandes victoires dont parlait le Pr�sident Laurent Gbagbo � son retour de Ouagadougou. " Oui, quand on revient avec la paix, c'est la victoire. C'est la victoire pour toute la C�te d'Ivoire. Nous avons eu des mois de bellig�rance et nous avons eu, ensuite, des ann�es de tentatives de r�glement. Cette ann�e, je crois que cet accord que nous venons de signer est, selon le mot de Guillaume Soro, l'Accord de paix ". Se f�licitait le num�ro un ivoirien. " Cette fois-ci, c'est la bonne ", reprenait � son tour le Responsable des Relations internationales de la communaut� Saint'Egidio qui sortait, hier, d'une audience d'une heure et demie de chez le chef d'Etat. SEM. Mario Giro, qui a travaill� dans l'ombre aupr�s du facilitateur le Pr�sident Blaise Compaor� appr�cie � sa valeur un tel sacrifice, m�me s'il le dit � mots couverts.

L'autre preuve de la bonne volont� de la r�bellion arm�e a �t� donn�e, le jeudi 8 mars, � l'occasion de la journ�e internationale de la femme. Depuis cinq ans que le pays est coup� en deux, c'est en effet, la premi�re fois que cette journ�e qui c�l�bre la gent f�minine est comm�mor�e sous l'�gide de la R�publique en zone rebelle. Korhogo, la ville choisie n'a pas fait de la r�ticence. Les corridors tenus par les Forces rebelles jadis rigoureux, parfois avec beaucoup de z�le, ont laiss� filtrer les Ivoiriens venus du Sud, sans dommages. Une d�ferlante de femmes et d'hommes qui, � aucun moment n'ont pos� de probl�me de s�curit� aux combattants rebelles. Et pourtant une telle mobilisation il y a seulement une semaine avant l'Accord de paix aurait provoqu� des �tincelles. Le Pr�sident du Conseil �conomique et social, M. Fologo parti dans son village, � Sin�matiali, pour les fun�railles de son fr�re, le conseiller �conomique Diabat� B� en mission de sensibilisation � Boundiali pour le compte de son parti le FPI, les militants de UNIR de Claude Sahi avaient �t� faits prisonniers au Nord et bien d'autres anonymes, savent comment la r�bellion traitait ce genre d'intrusion dans leur zone. Tout comme le savent ceux qu'on appelle l�-bas " les espions de Gbagbo ". Konat� Siriky, porte-parole de la r�bellion exhortait ce m�me jeudi, toujours dans ce nouvel esprit tous les Ivoiriens et les partis politiques � mener d�sormais leurs activit�s en zone nagu�re occup�e. Signe des temps, la paix est � la port�e des Ivoiriens.

La sainte alliance sign�e depuis le 4 mars, entre la R�publique et ses fils �gar�s, sous le regard facilitateur du Pr�sident Blaise Compaor� du Burkina Faso d�friche des terres merveilleusement nouvelles.

Simplice Allard