Comunità di S.Egidio


 

Agence APIC

28/11/2007


Lausanne: Quatre organisations se mobilisent contre la peine de mort
Lausanne illuminera le palais de Rumine

 

Lausanne, 28 novembre 2007 (Apic) Dans le cadre de la Coalition mondiale contre la peine de mort, la communaut� de Sant�Egidio, Amnesty International, l�Action des Chr�tiens pour l'Abolition de la Torture (ACAT) et Lifespark ont tenu une conf�rence de presse pour brosser la situation en Suisse et dans le monde. Le point sur une situation qui s�est largement am�lior�e m�me si beaucoup restent � faire dans certains pays comme l�Ouzb�kistan.

"Villes pour la vie - villes contre la peine de mort". Tel est le slogan de la campagne lanc�e en 2002 par la Communaut� de Sant�Egidio � Rome. Aujourd�hui, Lausanne fait partie de plus de 700 villes qui dans plus de 40 pays, appellent par diff�rentes manifestations � l�abolition de la peine de mort. Le symbole devenu le plus parlant est surtout l�illumination au centre ville d�un monument public. Le 30 novembre, la ville vaudoise illuminera le palais de Rumine en union avec 16 autres villes suisses solidaires de cette campagne. Elles �taient 6 � participer � l��v�nement l�an dernier, comm�morant ainsi la premi�re abolition de la peine capitale qui a eu lieu en 1786. C��tait dans le Grand-Duch� de Toscane, qui signait une premi�re dans la l�gislation d�un Etat europ�en.

"Si la Suisse se montre active dans ce mouvement pour l�abolition de la peine de mort, elle rejoint un nombre de plus en plus croissant de pays d�termin�s d�sormais � ne plus recourir � la peine de mort", observe Manon Schick d�Amnesty international. Celle-ci indique que cent pays ont d�j� supprim� la peine de mort de leurs instruments l�gislatifs. Le dernier en date est le Rwanda, dans les Grands Lacs africains. C��tait en �t� dernier. "En 2005, il y avait 2'148 condamn�s � morts. Ils �taient 1'591 en 2006", rel�ve la porte-parole d�Amnesty International. Pour elle, le n�ud du probl�me se situe aux Etats-Unis, en Chine, en Iran, en Irak, au Pakistan et au Soudan, pays qui constituent � eux seuls 90% des condamnations � mort.

Grande satisfaction des abolitionnistes

Une d&ea cute;l�gation de la Communaut� de Sant'Egidio a remis � Srgjan Keri, pr�sident de l'Assembl�e g�n�rale de l'ONU, un livre contenant les 5'245'907 signatures recueillies dans 154 pays depuis 1998 en faveur d'un moratoire universel sur la peine capitale. Pour les abolitionnistes de la peine de morts, c'est la preuve qu'il existe une volont� au niveau mondial. Quelque 74 Etats-membres de l'ONU soutiennent d'ores et d�j� un projet de r�solution qui pr�voit d'instituer un moratoire sur les ex�cutions en vue de l�abolition de la peine capitale. Le texte a �t� soumis et approuv� au vote de l'Assembl�e g�n�rale de l'ONU le 15 novembre dernier � la satisfaction des abolitionnistes.

Un secret d�Etat en Ouzbekistan

Invit�e � t�moigner de son action men�e au sein de son association "M� re contre la peine de mort et la torture", l�Ouzbek Tamara Chikunova a confi� aux journalistes que la peine capitale restait un secret d�Etat dans son pays. Avant la condamnation, personne n�est averti. Aucune statistique n�existe sur le nombre des condamn�s � mort. Elle donne pour exemple Dmitri, son fils unique condamn� � mort en 1999 apr�s avoir �t� pris dans une affaire �conomique qui a mal tourn�. D�nonc� � la justice, il a �t� jug� sommairement et fusill� le 10 juillet 2000 sans que sa m�re ne soit pr�venue. A la suite de l�ex�cution, Tamara Chikunova fonde l�association "M�re contre la peine de mort et la torture" avec d�autres femmes dont les enfants ont �t� ex�cut�s. Aujourd�hui, elle affirme que son action attire la col�re du gouvern ement qui envoie r�guli�rement des policiers pour mener des perquisitions � son domicile. Sa s�curit� et son int�grit� physique restent aujourd�hui menac�es m�me si le pr�sident au pouvoir promet d�abolir la peine de mort d�s janvier 2008. Tamara Chikunova, sera en tourn�e romande � Lausanne, Del�mont, Neuch�tel, Gen�ve. Elle t�moignera de son exp�rience dramatique et courageuse sur l�ex�cution de son fils et de sa lutte pour une justice �quitable � travers son association.

D�o Negamiyimana