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11 Novembre 2015

Ban Ki-Moon: Donner aux réfugiés la possibilité de donner en retour

 
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« Nous n`aimons pas grandir dans un monde en guerre parce que c`est stupide et parce que, à la fin, méme ceux qui "gagnent" souffrent. » Cette phrase puissante, plus directe et plus claire que tout ce que j`ai jamais entendu lors de mes rencontres avec les dirigeants des pays du monde, a été prononcée par des gens qui savent de quoi ils parlent, plus encore que les chefs d`Etat : des enfants qui ont survécu à des conflits, connu la pauvreté et le dénuement, et méme été victimes des odieux criminels qui se livrent à la traite et au trafic de personnes.

Elle est tirée d`un poème que m`ont adressé les enfants du centre Tenda di Abramo de la Communauté de Sant`Egidio, à Rome, un des sites d`accueil de réfugiés que j`ai visités ces dernières semaines par solidarité, après avoir rencontré de nombreuses familles installées dans des camps au Liban, en Jordanie, en Turquie et dans d`autres pays.

Je me suis senti chez moi parmi ces gens qui n`ont plus de chez eux. Assis avec un petit groupe de réfugiés du Moyen-Orient, d`Afrique et d`autres régions, j`écoutais attentivement quand un petit gargon a attiré mon attention. « Quel àge as-tu », lui ai-je demandé. J`écoutais attentivement. « Six ans », m`a-t-il fièrement répondu.

Quand j`avais son àge, pendant la guerre de Corée, j`ai moi aussi dù fuir. Je n`ai pas dft faire de périple aussi long que le leur, et beaucoup des épreuves qu`ils ont traversées m`ont été épargnées, mais je me souviens très bien à quel point je me sentais perdu et effrayé quand j`ai dù quitter mon village pour échapper aux bombardements. Je n`oublierai jamais l`image de mon grand-père cherchant désespérément de quoi nous nourrir dans la montagne où nous avions trouvé refuge. J`étais trop jeune pour comprendre des termes tels que « sécurité collective », mais quand j`ai vu arriver les troupes multinationales portant le drapeau de l`ONU, j`ai su que nous n`étions pas seuls. Et lorsque l`ONU nous a distribué de quoi survivre, je me suis dit pour la première fois qu`il me faudrait donner quelque chose en retour à ce monde qui était venu à mon secours.

Je ne suis pas un cas à part. Ceux que j`ai rencontrés au centre Tenda di Abramo en Italie, au centre humanitaire Gabcikovo en Slovaquie, et au Centre d`accueil et d`intégration des migrants en Espagne veulent tous apporter quelque chose à la société. Alou Sanogo Badara, étudiant de 22 ans, a fui le conflit qui déchire le Mali et a marché 3 000 kilomètres dans le désert. Certains de ses amis sont morts en route. D` autres ont perdu la vie durant la traversée de la Méditerranée, sur la petite embarcation qui transportait près d`une centaine de personnes. Aujourd`hui il vit en Italie, dans une culture complètement différente, et il dit : « Ici, j`ai trouvé l`amour et l`amitié. »

Sediqa Rahimi est afghane. Elle a deux enfants. Elle se considère comme « une force pour la paix ». Quand elle regarde ses enfants jouer tranquillement, elle repense à ce qui se passe chez elle : « Combien d`enfants, en Afghanistan, sont réveillés par le bruit des fusillades et des bombes ? » C`est aussi le lot de millions de Syriens qui souffrent depuis trop longtemps d`une guerre à laquelle les parties et les pays qui ont de l`influente sur elles doivent tout faire pour mettre un terme au plus vite. Comme les millions de personnes d`Europe et d`ailleurs qui, après la Seconde Guerre mondiale, ont rassemblé les morceaux de leurs vies brisées, ceux qui arrivent aujourd`hui dans des pays d`accueil veulent ce que veulent tous les étres humains : une vie sûre et stable et un avenir meilleur pour ceux qu`ils aiment.

Je déplore vivement que certains exploitent leur situation en attisant la xénophobie et en incitant à la haine. Ce faisant, ils sèment la discorde, favorisent l`instabilité et trahissent les valeurs et les normes relatives aux droits de l` homme sur lesquelles repose l`Union européenne. Je demande aux dirigeants des pays d`Europe et du monde entier de trouver ensemble une solution collective qui soit conforme à ces valeurs et respecte la dignité de ceux qui fuient les conflits et la misère. Ce n`est pas en fermant les frontières, ou en condamnant et en incarcérant ceux qui les passent que l`on réglera quoi que ce soit. Il serait beaucoup plus utile de mettre en placo des filières sùres et légales pour que les réfugiés et les migrants puissent entrer, de donner à ceux qui arrivent des possibilités d`installation et d`intégration et de dégager des fonds pour les opérations de secours, pour lesquelles il n`y a jamais assez de moyens. Avec de la créativité, il devrait étre possible d`ouvrir la porte à un plus grand nombre de migrants et de réfugiés ; les bourses du secteur privé, les visas humanitaires et le parrainage par des membres de la diaspora sont autant de possibilités à étudier.

Essayer de trouver des solutions humaines, c`est aussi combattre les réseaux de criminels qui profitent du malheur des autres en se livrant à la traite et au trafic d`étres humains. Les politiques actuelles ne font de toute évidence pas l`affaire. Il est temps que la communauté internationale mette au point des mécanismes mondiaux de gestion des déplacements massifs de population. Je m`efforce d`amener les pays à se mettre d`accord sur des solutions plus humaines et mieux coordonnées, qui serviraient l`intérét collectif de toutes les nations. Les enfants que j`ai rencontrés au centre Tenda di Abramo, à Rome, m`ont chanté des chansons qui disaient qu`ils venaient tous de continents différents. A la fin, c`est au monde entier qu`ils se sont adressés avec ces paroles : « Mais quelle différence cela fait-il ? Nous sommes l`humanité. »

Ban Ki-Moon


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