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Nigerian Court Ponders Stoning Case

Mon Mar 18

By GLENN McKENZIE,

 SOKOTO, Nigeria  - Prosecutors rejected calls Monday to overturn a landmark decision by an Islamic court condemning a Nigerian woman to death by stoning on charges of adultery.

After a day of arguments before an appeals panel Monday, the case was adjourned until March 25, when a ruling was expected.

 Safiya Hussaini was sentenced in October to be stoned to death while buried up to her neck in sand after an Islamic court convicted her of conceiving a child with a married neighbor in violation of Shariah, or Islamic law.

 Lawyers, activists, journalists and a few members of Hussaini's family packed into a sweltering courtroom Monday in the northern city of Sokoto, the traditional Muslim capital of northern Nigeria, where a panel of Muslim elders was hearing the appeal.

 Hussaini showed up wearing a white shawl and cradling her 13-month-old daughter, Adama � the product of the union that prompted authorities to put her on trial. Adama cried during the hearing until Hussaini began nursing the child and fanning her with a piece of paper.

 Under the October ruling, which has been placed on hold pending her appeal, Hussaini could be executed as soon as her child stops nursing.

 "I'm happy to be here, but I will not rest at ease until this is finished," Hussaini said.

 Prosecutors began by rebutting defense motions � made in January � to throw the case out because four witnesses had not testified to seeing the act of adultery being committed, something the defense said was required by Islamic law.

 But prosecution lawyer Mohammed Bara'u Kamarawa argued Monday that witnesses were not needed because the evidence � Adama's birth last year � was enough. The prosecution further argued that Hussaini had initially confessed to adultery, a claim the defense denied.

 Hussaini and her lawyers say she was impregnated by her former husband before their divorce "some years ago." Although the infant was born more than a year after the marriage ended, the defense argued that up to seven years can pass between conception and birth under Islamic law despite the biological improbability.

 During the original case, Hussaini claimed to have been raped by her neighbor, Yakubu Abubakar. She withdrew the rape accusation after Abubakar fled, apparently fearing arrest.

 In a positive sign for the defense, Bello Silame, the chief Islamic judge presiding over Monday's appeal, noted the alleged adultery occurred before Shariah law came into effect last year.

 Kamarawa, the prosecutor, agreed but argued that Shariah law should be applied retroactively.

 The case is stirring outrage well beyond this troubled West African nation, where opposition to the imposition of Islamic law, or Shariah, in the north has resulted in Muslim-Christian violence that has killed thousands since early 2000. International rights organizations, women's groups and European Union (news - web sites) parliamentarians have all condemned the ruling.

 


19.03.02

Le jugement en appel de Safiya Husaini a �t� report�

Une Cour d'appel islamique a ajourn� lundi, au 25 mars, le jugement dans l'affaire de la Nig�riane Safiya Husaini, qui a fait appel d'une d�cision de justice la condamnant � la peine de mort par lapidation pour adult�re.

Le jugemement en appel de Safiya Husaini, une Nig�riane de 35 ans condamn�e en octobre 2001 � la mort par lapidation "pour adult�re" a �t� ajourn� au 25 mars.     

 La Cour d'appel islamique de Sokoto, Etat du nord du Nigeria, a pris cette d�cision afin d'�tudier son verdict apr�s avoir entendu les arguments de l'accusation � la suite d'un expos� des avocats de Mme Husaini. Le verdict devrait donc �tre prononc� dans une semaine.

 Safiya Husaini avait �t� condamn�e � mort en octobre 2001 par le tribunal islamique de Sokoto qui, constatant qu'elle avait donn� naissance � une petite fille en f�vrier 2001 alors qu'elle �tait divorc�e, l'avait d�clar�e coupable d'adult�re. Le juge Muhammadu Bello Silane avait d�cid�, le 14 janvier, d'ajourner le proc�s au 18 mars, la jeune femme �tant revenue sur ses premi�res d�clarations selon lesquelles elle avait �t� viol�e. L'avocat de la jeune femme, Abdulkadir Imam, avait argu� que le p�re d'Adama, l'enfant de Safiya Husaini, �tait son dernier mari, dont elle avait divorc� deux ans auparavant. Il avait assur� que le p�re n'�tait pas l'homme que sa cliente avait pr�c�demment nomm� en l'accusant de l'avoir viol�e. Toujours selon la charia, la loi islamique, elle ne peut pas �tre jug�e coupable d'adult�re si elle accouche d'un enfant dont le p�re est son ex-mari, dans un d�lai pouvant aller jusqu'� sept ans apr�s la dissolution du mariage.

MOBILISATION INTERNATIONALE

Son proc�s, le premier d'une femme condamn�e � mort par lapidation depuis l'entr�e en vigueur de la charia dans une douzaine d'Etats du nord du Nigeria, a mobilis� la communaut� internationale. De nombreuses manifestations ont �t� organis�es, principalement en Europe, pour appeler les autorit�s nig�rianes � la cl�mence. Les pays de l'Union europ�enne, r�unis les 14 et 15 mars en sommet � Barcelone, se sont notamment d�clar�s "alarm�s", samedi, de la lapidation que risque de subir Safiya Husaini, et ont demand� au Nigeria de respecter les droits de l'homme. Amnesty International a annonc� avoir recueilli en Espagne 350 000 signatures en l'espace de dix jours pour �viter que Safiya Husaini soit lapid�e. En Italie, Naples a d�cid� de faire citoyenne d'honneur la Nig�riane et la maire de la ville, Rosa Iervolino Russo, a appel� toutes les maires femmes � rejoindre cette initiative et � en faire autant.

Le pr�sident nig�rian Olusegun Obasanjo, un chr�tien, avait annonc�, en f�vrier, qu'il �tait confiant dans l'issue du proc�s. Des responsables de l'Etat de Sokoto ont indiqu� pour leur part, ce week-end, qu'ils s'attendaient � ce que la cour d'appel annule la condamnation. "C'est au tribunal de d�cider, conform�ment � nos lois. Mais consid�rant les nouveaux �l�ments, il semble qu'ils prendront ce type de d�cision", a d�clar� un haut-responsable de l'Etat sous couvert d'anonymat. "D'apr�s ce que je sais, je m'attends � obtenir que justice soit faite", avait de son c�t� annonc� Safiya Husaini, ce week-end, dans son village natal proche de la ville de Sokoto, capitale de l'Etat du m�me nom.

Des avocats familiers du syst�me judiciaire en vigueur � Sokoto ont indiqu� que trois sc�narios �taient possibles � l'issue du prochain verdict : le tribunal peut lever les accusations et acquitter Safiya Husaini ; il peut demander � la juridiction inf�rieure de rejuger l'affaire sur la base des nouveaux �l�ments ; il peut confirmer la condamnation.

 Si le tribunal confirmait la condamnation, la jeune femme disposerait de deux autres possibilit�s de faire appel ; dans un premier temps, aupr�s d'une cour d'appel de degr� sup�rieur, puis aupr�s de la Cour supr�me nig�riane. Son dernier recours serait une mesure de cl�mence �ventuellement accord�e par le gouverneur de Sokoto.

 Selon la charia, r�introduite en 2000 dans une douzaine d'Etats du nord du Nigeria, � majorit� musulmane, une femme mari�e une premi�re fois, m�me si elle a ensuite divorc�, commet un adult�re si elle a des relations sexuelles sans �tre remari�e. La grossesse est la seule preuve requise. Ces arguments avaient �t� retenus par le tribunal islamique en premi�re instance.

Avec AFP et Reuters