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CONGO: News Release Issued by the International Secretariat of Amnesty International

Democratic Republic of Congo: 115 people face imminent execution

Amnesty International is gravely concerned that up to 115 people face imminent execution in the Democratic Republic of Congo if they are convicted for their alleged role in the assassination of President Laurent Desir� Kabila in January 2001.

"President Joseph Kabila should demonstrate his personal commitment to human rights by making it clear that no death sentences will be passed as a result of the assassination trial," Amnesty International urged today in a new report, Democratic Republic of Congo: From assassination to murder?

Their trial, before a military tribunal called the Cour d'ordre militaire (COM), Military Order Court, appears to be entering its final stages and the court which is trying the case is due to be abolished on 18 December. The defendants will have no right of appeal, even if they are sentenced to death. In the past, people have been executed hours or even minutes after being sentenced to death by the same court.

 

At least 200 people have been executed in the DRC since 1997 after being sentenced to death by the Cour d'ordre militaireafter unfair trials. They have included children as young as 14, civilians as well as members of the security services. Some were executed just minutes or hours after their trial, when clearly there had been no time to appeal for presidential clemency - the only recourse open to those convicted.

 

The trial of the assassination suspects has been ongoing since March 2002. From May to September independent observers were denied access to the trial. None of the defendants were given adequate time to prepare their defence and were only allowed to meet their lawyers for the first time on the opening day of the trial itself. Additionally, the statutes of the Cour d'ordre militairedo not meet international standards of fair trial, and the judges and procecutors are generally members of the armed forces with little or no legal training.

 

The defendants in the assassination trial include members of the armed forces and security services, as well as many civilians. The majority have been in detention since early 2001. Many have reportedly been ill-treated or tortured in detention. Amnesty International is not in a position to ascertain the guilt or innocence of the defendants, but fears that a number of the female defendants may be prisoners of conscience, detained simply because they are related or married to suspects in the assassination who are still at large.

 

"All the defendants should be accorded their right to a fair trial in line with international standards and should have the right to appeal against their sentences," the organization said.

 

On 11 October the prosecution called for death sentences against 115 of the 135 defendants. Ominously, this request followed an official announcement by the DRC government on 23 September that a moratorium on executions had been lifted. This goes against a personal commitment to retain the moratorium expressed by President Joseph Kabila in an address to the UN Commission for Human Rights in Geneva in March 2001. No executions are known to have taken place in government-controlled DRC since December 2000.

 

On 19 November the DRC government announced that the Cour d'ordre militaire was to be abolished on 18 December 2002. While the abolition of the Cour d'ordre militaireis to be welcomed, Amnesty International fears that any sentences pronounced by the tribunal before its dissolution will be considered valid and implemented, including any death sentences passed in the assassination trial may be imminent.

 

"Executing people will simply serve to further brutalise a society already deeply traumatised by a conflict which is estimated to have claimed over three million lives," Amnesty International said.

Amnesty International is opposed to the death penalty in all circumstances, considering it to be a violation of the right to life and the right not to be subjected to cruel, inhuman and degrading treatment or punishment.

The report, 'Democratic Republic of Congo: From assassination to murder?', is available at:

http://click.topica.com/maaaHM4aaUQ32bb0havb/

More on the Democratic Republic of Congo:

http://click.topica.com/maaaHM4aaUQ33bb0havb/


Le Phare  Kinshasa

La Cour d'Ordre Militaire risque de condamner � mort les 115 pr�venus ce lundi

December 13, 2002

Kandolo M.

Kinshasa

8 femmes propos�es �galement � la peine capitale par le Procureur militaire L'Ong de d�fense des droits de l'homme d�nomm�e "La Voix des Sans Voix pour les droits de l'homme" (VSV) en partenariat avec l'Association internationale des avocats de la d�fense (AIAD) qui couvre le proc�s Kabila s'est entretenue hier avec la presse dans la salle des conf�rences de son si�ge � Kinshasa Ngaliema. C'est M. Floribert Chebeya Bahizire, Pr�sident de la VSV, qui a introduit les deux avocats de l'Aiad-Congo, en l'occurrence Me Jean-Marie Eley Lofele, Pr�sident et son adjoint, Me Th�odore Nganzi Doni, sous la mod�ration de M. Dolly Ibefo Mbunga, Vice-Pr�sident de la VSV. La raison de ce d�ploiement impressionnant du dispositif de d�fense des droits de l'homme est le proc�s de l'assassinat du Pr�sident Kabila qui a pris un virage dangereux le 10 d�cembre courant.

 

En effet, c'est ce jour qui symbolise la d�fense des droits humains sur le plan plan�taire que le Procureur militaire pr�s la Cour d'Ordre Militaire (Com), le Colonel Charles Alamba, a choisi pour confirmer ses r�quisitoires d'il y a deux mois dans lesquels il demandait � la Cour de prononcer 115 condamnations � mort sur les 130 dossiers pr�sent�s. Le Procom n'a donc pas tenu compte des remarques de la d�fense et du toll� g�n�ral d�clench� par les associations de d�fense des droits de l'homme � la suite de ses r�quisitoires. Au contraire, il a mis des sourdines et demand� que 115 pr�venus soient mis � mort, parmi lesquels 8 femmes des pr�sum�s assassins �vad�s.

 

Le cri d'alarme de la VSV et de l'Aiad-Congo trouve son fondement dans le flou qui a entour� ce proc�s et qui risque de faire condamner des innocents � la place des vrais coupables qui courent les rues. Selon Me Jean-Marie Eley, ce lundi d�j�, la COM risque bien de suivre les r�quisitoires du Procureur militaire et le satisfaire comme d'ordinaire � 90% des cas.

 

Les deux avocats, qui ont couvert ce proc�s, du d�but � la fin ont, par la bouche de Me Th�odore Nganzi Doni, exprim� clairement leurs appr�hensions par rapport au prononc� du jugement de ce lundi. Ils soutiennent que la Cour, bien que dirig�e par des hommes comp�tents, n'est pas ind�pendante du pouvoir qui a nomm� ses membres. La Cour fait all�geance au Chef de l'Etat, ont-ils soutenu avant de poursuivre que ceci fait que la Com pourrait bien suivre le Procureur militaire dans ses r�quisitoires.

 

Par ailleurs, ces deux avocats de la d�fense ont d�nonc� un proc�s non �quitable o� il n'y a pas de voie de recours tel que l'exigent les normes internationales du fait qu'il y a risque de mort. Et quant � la gr�ce pr�sidentielle, ils ont d�montr� que le Pr�sident Kabila, � qui cette demande devra �tre adress�e, est juge et partie au proc�s. Il s'agit des gens dont on dit qu'ils ont tu� son p�re. Ce qui fait craindre aux deux avocats de voir Joseph Kabila jouer le r�le de fils en lieu et place de celui de Chef de l'Etat.

 

Les avocats de l'Aiad-Congo persistent et signent : un gros brouillard a entour� ce proc�s o� nous sommes loin de la v�rit�. Me Jean-Marie Eley enfonce m�me le clou � ce sujet en avan�ant que jusqu'� ce jour, le Procom n'a pas donn� la preuve que Rashidi est bel et bien le meurtrier de LD Kabila. Il le dit, mais ne le d�montre pas, constate Me Eley qui rel�ve que tous ceux qui devaient venir soutenir cette th�se sont soit morts soit disparus ou �vad�s : les 11 Libanais, les Mirindi, Bora, Kamuanya, l'arme m�me du crime".

 

A en croire l'Aiad, il y a une piste plausible qu'on aurait d� suivre selon laquelle LD Kabila aurait �t� tu� ailleurs et qui expliquerait les contradictions d'Emile Mota. Mais le Procom n'a pas voulu suivre cette piste, ont-ils dit, � la grande d�ception de la d�fense. Sur ce point, Me Jean-Marie Eley explique que la position dans laquelle on a trouv� Kabila mort assis sur sa chaise est troublante. Le sp�cialiste en traumatologie a d�montr�, poursuit-il, que Kabila le r�volutionnaire ne pouvait pas �tre tu� et rester assis calmement sans r�agir. D'o�, Jean-Marie Eley pense qu'il n'est pas exclu que, LD Kabila ait �t� tu� ailleurs et emmen� dans son bureau. Ceci, dit-il encore, expliquerait les contradictions entre Mota, le cuisinier de Kabila et Annie, sa secr�taire particuli�re. Cette derni�re d'ailleurs est incapable de dire qui �tait avec Kabila � l'heure suppos�e de sa mort alors que c'�tait bel et bien elle qui introduisait les visiteurs ce jour-l�. Compte tenu de tous ces doutes, le Procureur militaire devait se remettre en question, estime l'Aiad, car il instruit � charge et � d�charge et non seulement � charge comme il le fait.

 

Toutes ces irr�gularit�s et la violation des conventions internationales en cette mati�re font que la Vsv et l'Aiad-Congo demandent � la Cour de s'assumer en ne suivant pas les r�quisitoires du Procom qui ne reposent que sur des aveux arrach�s aux pr�venus au GLM, aveux qui deviennent contradictoires et dissonnants devant la Cour. Il y a plus, les 8 femmes arr�t�es et dont le Procureur militaire r�clame les t�tes n'ont commis aucune infraction. Elles sont poursuivies � la place de leurs maris en fuite ou morts (femme Rashidi) et la plupart ont des b�b�s.