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French rights groups protest death penalty against Moussaoui

Mar 26 2002

PARIS - Anti-death penalty activists urged France on Tuesday to stop cooperating with the United States in the case of Zacarias Moussaoui, the only person charged in the Sept. 11 attacks, if U.S. prosecutors seek his execution.

Activists from Amnesty International and France's Human Rights League, among others, urged the government to take a firm stand on the issue before Friday, when U.S Attorney General John Ashcroft (news - web sites) is to decide whether to seek the death penalty in Moussaoui's case.

 "The government must not sacrifice its principles, nor reach some kind of political deal with the United States," Michel Tubiana, the league's president, told reporters.

 Moussaoui, a Frenchman of Moroccan descent is charged with conspiring with Osama bin Laden , the hijackers and others to commit the Sept. 11 attacks. His trial is to begin Sept. 30 in Alexandria, Virginia.

 Gilles Sainati, of France's Magistrates' Union, called for the government to "take a clear stand by saying that the results of the French investigation into Zacarias Moussaoui ... will only be handed over on condition that the death penalty is not being sought."

 France is conducting its own judicial investigation into Moussaoui, and has been cooperating closely with the United States in all terror probes.

 France abolished the death penalty in 1981 and, like many other European countries, considers capital punishment to be a human rights violation.

 Sainati said France should threaten to withhold information gathered by French investigators into the al-Qaida network of bin Laden, the prime suspect in the Sept. 11 attacks, if that information would help to convict Moussaoui.

 Last week, Moussaoui's family refused to cooperate with U.S. justice officials in France, and expressed shock at being asked to provide evidence in a proceeding that could lead to the death penalty for their relative.


26 mars 2002

Les d�fenseurs des droits de l'Homme accentuent la pression pour Zacarias Moussaoui

PARIS  - Alors que le ministre am�ricain de la Justice, John Ashcroft, s'appr�te � requ�rir la peine de mort contre Zacarias Moussaoui, Fran�ais accus� de complicit� dans les attentats du 11 septembre, des organisations de d�fense des droits de l'Homme pressent les autorit�s fran�aises d'obtenir des garanties pour que cette peine ne soit ni requise ni appliqu�e.

Une d�l�gation repr�sentant un collectif d'associations -comprenant la Ligue des droits de l'Homme (LDH), Ensemble contre la peine de mort, Amnesty International, l'ACAT, le Syndicat de la magistrature (SM), le barreau de Paris, la conf�rence des b�tonniers, Lutte pour la justice, le syndicat des avocats de France- a �t� re�ue lundi � l'Elys�e et mardi � la Chancellerie par la ministre de la Justice Marylise Lebranchu.

 ''Nous avons demand� � la garde des Sceaux de prendre une position claire qui consisterait � dire que les r�sultats des investigations fran�aises sur Zacarias Moussaoui, r�clam�es par les Etats-Unis, ne leur seront transmises qu'� condition que la peine capitale ne soit pas appliqu�e'', a expliqu� mardi Gilles Sainati, membre du Syndicat de la magistrature.

 Marylise Lebranchu ne s'est pas prononc�e dans l'imm�diat et s'est engag�e � apporter une r�ponse dans les jours qui viennent. ''Nous lui avons demand� de ne pas attendre'', a soulign� Me Michel Tubiana, pr�sident de la LDH, estimant que cette mise au point devait intervenir ''avant et non pas apr�s'' les r�quisitions de John Ashcroft attendues vendredi.

 Les autorit�s am�ricaines ont demand� � la France de leur transmettre certains �l�ments des enqu�tes judiciaires en cours � Paris depuis les �v�nements du 11 septembre et les proc�s verbaux d'interrogatoires r�alis�s lors du d�placement dans l'Hexagone du procureur f�d�ral, la semaine derni�re. Des documents ''importants et d�terminants pour le proc�s'' de Zacarias Moussaoui, o� il s'agira ''d'interpeller le jury populaire'', note M. Sainati.

 Si la ''collaboration internationale pour lutter contre le terrorisme'' n'est pas mise en cause par les associations fran�aises, elles estiment n�anmoins que le ''r�le'' de la France consiste � ''affirmer une position claire contre la peine de mort''.

 D��ue par l'entretien � l'Elys�e, ''o� on nous a renvoy�s � la garde des Sceaux expliquant que le pr�sident de la R�publique n'avait pas de pouvoir politique en la mati�re'', la d�l�gation compte d�sormais sur Marylise Lebranchu, ''une femme qui croit en ses principes''.

 Les associations de d�fense de droits de l'Homme estiment par ailleurs que ce probl�me ''ne concerne pas que la France mais l'ensemble des pays europ�ens qui sont contre la peine de mort''. ''J'esp�re que la France ne sera pas seule'', a lanc� Michel Tubiana.