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08.01.03

A Kinshasa, trente peines capitales au proc�s des assassins de Laurent-D�sir� Kabila

 Il a servi deux pr�sidents, de p�re en fils : d'abord Laurent-D�sir� Kabila, jusqu'� l'assassinat de celui-ci au palais de marbre � Kinshasa, le 16 janvier 2001 ; puis Joseph Kabila, jeune major g�n�ral de 29 ans, qu'il a install� au pouvoir, � la place du d�funt. Mardi 7 janvier, le colonel Eddy Kapend a �t� condamn� � mort par une cour martiale pour le meurtre de Kabila p�re, une peine ex�cutable dans les quarante-huit heures, sans autre recours possible que la gr�ce du pr�sident, le fils de la victime, qui lui doit son poste de chef de l'Etat...

Au terme d'un proc�s de dix mois, la Cour d'ordre militaire de Kinshasa a �galement vou� au peloton d'ex�cution 29 autres accus�s. Pratiquement tout l'entourage proche de Laurent-D�sir� Kabila, le "tombeur" du mar�chal-pr�sident Mobutu en mai 1997, aurait fait partie de la conjuration. Outre trente sentences capitales, le tribunal, constitu� de cinq officiers, a prononc� 60 peines de prison, allant de six mois � la r�clusion perp�tuelle. Quarante-cinq pr�venus, dont la jeune femme de l'assassin du pr�sident, Fono Onokoto, m�re d'un enfant n� en prison, ont �t� acquitt�s. Le procureur du tribunal militaire, le colonel Alamba, avait requis pour 115 des 135 accus�s la peine de mort.

 Aucun d'entre eux n'est suppos� avoir tu� Laurent-D�sir� Kabila, abattu � son bureau de quatre balles tir�es � bout portant par l'un de ses kadogo - enfants soldats - qui l'avaient port� au pouvoir apr�s une longue marche forc�e sur Kinshasa. Les nombreux chefs d'accusation retenus contre la foule dans le box vont du "complot" � la "trahison" en passant par l'"abandon de poste".

 Eddy Kapend et un autre protagoniste du proc�s, le g�n�ral Yav Nawej, gouverneur de Kinshasa au moment des faits, se voient �galement reprocher le meurtre de 11 Libanais, rafl�s et ex�cut�s dans les heures ayant suivi le crime. Impliqu�s dans de nombreux trafics - de diamants, de fausse monnaie, d'uranium... - autour de la pr�sidence, ils auraient r�gl� son sort au chef de l'Etat, leur associ� en affaires.

 Le destin du colonel Kapend est singulier. Originaire, comme Laurent-D�sir� Kabila, du Katanga, la riche province mini�re du Sud, il n'est cependant pas luba, comme le d�funt chef de l'Etat et la plupart des barons du r�gime, mais lunda, une ethnie vivant � cheval sur la fronti�re avec l'Angola. Et c'est en Angola que le jeune licenci� de philosophie et de droit de l'universit� de Lubumbashi est all� faire ses classes militaires, au c�t� des "tigres", les descendants des gendarmes katangais du s�cessionniste Mo�se Tschomb�. Administrateur territorial dans sa province natale, sous Mobutu, il rejoint Kabila p�re dans le maquis de l'Est, point de d�part de la conqu�te du pouvoir central.

 Toujours du premier cercle autour du chef de l'Etat, commandant de la garde pr�sidentielle en m�me temps que missi dominici de la diplomatie secr�te, Eddy Kapend, officiellement chef d'�tat-major particulier du pr�sident, sauve le r�gime en ao�t 1998, quand ses anciens alli�s - l'Ouganda et le Rwanda - retournent leurs armes contre Laurent-D�sir� Kabila. Il met alors le chef de l'Etat en s�curit� � l'ext�rieur de la capitale et organise la r�sistance avec Joseph Kabila, rappel� d'un stage militaire en Chine � la t�te des forces loyalistes.

 Quand Kabila p�re est tu� par l'un de ses kadogo, Rachidi Kasereka, Eddy Kapend n'est pas loin. Se pr�cipitant dans le bureau pr�sidentiel apr�s avoir entendu des tirs, il tombe sur l'assassin, qui prend la fuite. Le colonel Kapend blesse d'une balle le fugitif, puis lui donne le coup de gr�ce - un geste qui �veille des soup�ons. Mais c'est lui qui tient � bout de bras le r�gime d�capit�, s'adresse, dans un message � la t�l�vision, � la nation pour maintenir le calme et fait venir du Katanga le fils du d�funt pr�sident, Joseph Kabila, qu'il hisse sur le fauteuil pr�sidentiel.

 Un mois plus tard, l'artisan de cette succession dynastique n'en est pas moins arr�t� et pr�sent� comme l'�me du complot contre Kabila p�re. L'homme de liaison de tous les services secrets, dont la DGSE fran�aise, tombe ainsi, pris dans les rets de ses liaisons dangereuses. Jusqu'au dernier mot qui lui a �t� laiss� � la barre, o� son b�ret vert et ses galons lui ont �t� arrach�s, il a clam� son innocence et sa loyaut�.

 Depuis que l'ex-Za�re est devenu la R�publique d�mocratique du Congo, plus de 200 condamn�s � mort ont �t� ex�cut�s, selon Amnesty International. Dans un communiqu�, l'organisation pour la d�fense des prisonniers estime, mardi, que la gr�ce pr�sidentielle pour les condamn�s du tribunal d'exception "servirait � conforter un climat de r�conciliation", cependant que "des ex�cutions ne feraient que brutaliser davantage une soci�t� d�j� profond�ment traumatis�e". Le 18 d�cembre, Joseph Kabila a promulgu� une loi pour dissoudre la Cour d'ordre militaire. Mais, � ce jour, les d�crets d'application n'ont pas encore �t� publi�s...

 Stephen Smith 


7 janvier 2003

Assassinat de Laurent D�sir� Kabila: 26 personnes condamn�es � mort

KINSHASA, Congo (AP) - Un tribunal militaire du Congo-Kinshasa a condamn� � mort 26 personnes mardi pour l'assassinat du p�re du pr�sident actuel, Laurent D�sir� Kabila, qui avait �t� tu� par balles dans son bureau le 16 janvier 2001.

Quarante-cinq autres personnes soup�onn�es d'�tre impliqu�es dans cette affaire ont �t� lib�r�es.

Le cousin de M. Kabila, qui �tait son principal collaborateur, le colonel Eddy Kapend, fait partie des personnes condamn�es � mort par les cinq membres du tribunal militaire.

 Eddy Kapend va faire appel et demander la gr�ce du pr�sident Joseph Kabila, le fils et le successeur de Laurent D�sir� Kabila, a d�clar� l'avocat de M. Kapend, Franck Mulenda.

 Laurent D�sir� Kabila, un ancien chef rebelle qui avait pris la pr�sidence du pays en 1997 et plong� le Congo dans une guerre r�gionale peu de temps apr�s, avait �t� tu� dans le Palais pr�sidentiel le 16 janvier 2001.

 L'assassin, un de ses propres gardes du corps, avait �t� tu� � son tour quelques minutes plus tard. Les motifs et instigateurs de l'assassinat restent myst�rieux.

 Amnesty International a s�v�rement critiqu� le tribunal militaire du Congo, affirmant qu'il refusait aux accus�s le droit de faire appel et que les ex�cutions �taient appliqu�es dans les minutes suivant le verdict.

 Plus de 200 personnes ont �t� ex�cut�es au Congo-Kinshasa sur d�cision des tribunaux depuis 1997, selon Amnesty International.