Comunità di S.Egidio


 

30/11/2006

30 Novembre- Villes contre la peine de mort
Cette ann�e, 500 villes participent
Trois questions � Mario Marazziti, porte-parole de la Communaut� Sant'Egidio, � l'origine de cette initiative.

 

ECPM: Qu�est-ce qui diff�rencie cette 5�me �dition de � Villes pour la vie, villes contre la peine de mort �, des pr�c�dentes?

Mario Marazziti: De plus en plus de villes participent � cette initiative. Il y a notamment de plus en plus de villes am�ricaines, et de villes africaines : le nombre de ces derni�res a d�ailleurs doubl� depuis la derni�re �dition ! Nous sommes tr�s fiers �galement que, dans un pays comme Madagascar par exemple, o� les choses sont tr�s difficiles, la capitale Antananarivo participe cette ann�e.

Pour nous, � Villes pour la vie, villes contre la peine de mort � est un moment crucial, qui permet de porter le message abolitionniste partout dans le monde. Cette ann�e, 500 villes participent, dont des capitales de pays africains, asiatiques et am�ricains.

Nous souhaitons que la mobilisation soit forte, que les conditions soient r�unies pour mettre sur pied un v�ritable front des pays contre la peine de mort. Et ce, afin de pr�senter une r�solution pour un moratoire sur la peine de mort, prenant effet en 2007 ou en 2008. Notre p�tition pour un moratoire a d�j� re�u 5 million de signatures, nous esp�rons en r�colter 10 millions.

ECPM: Pourquoi avoir choisi les collectivit�s locales pour faire passer ce message ?

M.M: Aujourd�hui, � travers le monde, il y a plus d�habitants dans les villes que dans les campagnes. Et nous avons remarqu� que les id�es nouvelles en politique �manaient souvent des maires et responsables de collectivit�s locales, sans doute parce qu�ils sont plus proches de la population. En passant par les villes, nous avons de bonnes chances d�avoir un impact au niveau national.

Nous souhaitons cr�er un v�ritable moment de communication avec l�illumination symbolique des monuments. De cette mani�re, nous esp�rons parler aux millions de personnes qui se situent dans ce qu�on appelle les � zones grises �, c�est � dire qu�ils n�ont pas une id�e pr�cise sur la question de la peine de mort.

ECPM: Quelle est, selon vous, la principale r�ussite de cette initiative ?

M.M: Des pays sont entr�s en contact avec nous quand ils ont voulu abolir. Je pense notamment au S�n�gal, au Lib�ria, et en ce moment m�me, au Malawi. Nous avons discut� avec eux de la mani�re dont ils pouvaient abolir la peine de mort. Je ne dis pas que � Villes pour la paix et contre la peine de mort � est � l�origine de l�abolition dans ces pays, mais nous y sommes s�rement en partie pour quelque chose. Il est toujours difficile de savoir qui a eu l�initiative d�cisive, mais tous ensemble avec la journ�e mondiale contre la peine de mort chaque 10 octobre, la coalition mondiale contre la peine de mort et le congr�s mondial, nous mobilisons les soci�t�s, les hommes politiques et les gouvernements.

Julie Lerat