Comunità di S.Egidio


 

08/04/2008

� P�lerinage � de Beno�t XVI � la m�moire des martyrs du XXe si�cle
Visite � l��glise Saint-Barth�l�my de l��le tib�rine � Rome

 

J�sus ressuscit� �claire le t�moignage des martyrs de la foi, seulement apparemment vaincus par la violence et les totalitarismes, a rappel� en substance le pape Beno�t XVI lors de la liturgie de la parole qu'il a c�l�br�e � Rome, en l'�glise Saint-Barth�l�my de l'�le tib�rine, si�ge du m�morial des martyrs du XXe s. Un � p�lerinage � la m�moire des martyrs du XXe si�cle �.

Le pape Beno�t XVI a �t� accueilli par le cardinal vicaire Camillo Ruini et les membres de la communaut� de Sant'Egidio � laquelle la basilique a �t� confi�e en 1993, et qui c�l�bre cette ann�e ses 40 ans de fondation. Le pape a �galement d�couvert une plaque comm�morant sa venue.

Le pape a qualifi� sa visite de � p�lerinage � la m�moire des martyrs du XXe si�cle � en ce lieu � charg� de m�moire � qui fait surgir cette question : pourquoi ces martyrs � ont-ils cherch� � sauver � tout prix le bien irrempla�able de la vie � ?

Le pape propose la r�ponse de l'amour : � Soutenus par la flamme de l'amour, les martyrs aussi ont vers� leur sang et ils se sont purifi�s dans l'amour : dans l'amour du Christ qui les a rendus capables de se sacrifier � leur tour par amour. J�sus a dit : � Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis �. Chaque t�moin de la foi vit cet amour � plus grand �, et, � l'exemple du divin ma�tre, il est pr�t � sacrifier sa vie pour le Royaume de Dieu. De cette fa�on, on devient amis du Christ : ainsi, on se conforme � lui, en acceptant le sacrifice jusqu'au bout, sans poser de limites au don de l'amour et au service de la foi �.

Le pape �voquait les tr�s nombreux chr�tiens � tomb�s sous la violence totalitaire du communisme et du nazisme �, tomb�s sur les 5 continents souvent � en haine de la foi �. Beaucoup d'entre eux se sont immol�s � pour ne pas abandonner les n�cessiteux, les pauvres, les fid�les qui leur �taient confi�s �.

Beno�t XVI rappelait les paroles du pape Jean-Paul II qui voit dans leurs vies offertes � comme une fresque des B�atitudes, v�cues jusqu'� l'effusion du sang �. Et leur t�moignage parle � d'une voix plus forte que les divisions du pass� �.

� Apparemment, soulignait Beno�t XVI, il semble que la violence, les totalitarismes, la pers�cution, la brutalit� aveugle se r�v�lent plus forts, en faisant taire la voix des t�moins de la foi, qui peuvent humainement appara�tre comme des vaincus de l'histoire. Mais J�sus �claire leur t�moignage et nous comprenons ainsi le sens du martyre �.

Et de citer l'adage de Tertullien : � Le sang des martyrs est une semence de nouveaux chr�tiens �.

� Dans la d�faite, l'humiliation de ceux qui souffrent pour l'Evangile, agit une force que le monde ne conna�t pas : � Lorsque je suis faible, s'exclame l'ap�tre Paul, c'est alors que je suis fort �. C'est la force de l'amour, d�sarm� et victorieux aussi dans la d�faite apparente. C'est la force qui d�fit et vainc la mort �.

Mais le pape a �galement �voqu� les martyrs du XXIe s. en disant : � Ce XXIe si�cle aussi s'est ouvert sous le signe du martyre �, et � lorsque les chr�tiens sont vraiment levain, lumi�re, et sel de la terre, ils deviennent eux aussi, comme c'est arriv� � J�sus, objet de pers�cutions, et comme lui ils sont un signe de contradiction �.

A Sant'Egidio, le pape a recommand� de regarder vers ces � h�ros de la foi � en s'effor�ant � d'imiter leur courage � pour devenir des � artisans de paix et de r�conciliation au milieu de ceux qui sont ennemis et se combattent �.

Anita S. Bourdin