Des enfants qui jouent et qui courent partout, des adultes qui chantent et qui font le tour des tables avec le curé à la queue leu leu, le tout après un bon repas… La soirée organisée dimanche à la maison paroissiale de Vitry a réchauffé bien des cœurs à deux jours de Noël. De nombreuses initiatives sont également prévues aujourd’hui, notamment à Charenton, où 130 personnes démunies sont invitées par la Communauté de Sant’Egidio à un déjeuner de fête à l’intérieur même de l’église Saint-Pierre.
La rencontre de dimanche, préparée par les catholiques de la commune, s’inscrivait dans le cadre des tables ouvertes paroissiales. Ce dispositif, lancé pour la première année par l’évêque de Créteil, Michel Santier, consistait pour les fidèles à inviter des personnes isolées à partager un grand repas.
Près de 3000 convives ont ainsi déjà participé à cette opération dans trente-trois communes du département. A Vitry, plus de 150 convives — leur prénom inscrit sur un badge en forme de sapin ou d’étoile — se sont retrouvés pour partager ce moment de convivialité : « On est agréablement surpris que ça ait si bien marché et on est très heureux devant la diversité de cette assemblée. C’est la foi en actes », se réjouit Jean-Pierre Gay, le curé de la paroisse.
Des invités de tous âges Autour des tables, des petites mamies côtoient des familles. Serge, le SDF qui dort sur le pas de la porte de la maison paroissiale, est également présent, tout comme une famille roumaine… « Pour moi, ce type de rendez-vous permet tout simplement d’être cohérent avec sa croyance », assure Bérangère Guyot, l’une des organisatrices et invitantes. Dans la salle, des collégiens et des lycéens bénévoles font le service. Au menu : charcuterie et quelques huîtres en entrée pour les amateurs, poulet, riz et légumes pour le plat principal, fromage et bûche pour le dessert. Le tout apporté par les paroissiens. A la fin de la soirée, des chants congolais succèdent aux classiques de Noël, d’Edith Piaf, ainsi qu’aux envolées d’un violoniste solo. Un souvenir inoubliable pour Micheline, 77 ans : « Ça m’a divertie, je me sens moins seule. » Une résolution pointe le bout de son nez : à refaire.
Le Parisien