� Il faisait ancore nuit � dehors et surtout dans le c�ur de Marie de Magdala qui se rendait au s�pulcre. Sans doute se rappelait-elle les jours pr�c�dant la Passion, quand elle lui essuyait les pieds apr�s les avoir oints avec un onguent pr�cieux, et les ann�es peu nombreuses mais intenses, pass�es avec ce proph�te. A peine arriv�e au s�pulcre, elle vit que la pierre avait �t� roul�e. Mais elle n�entre pas. Elle court vite chez Simon-Pierre et Jean en leur disant : � Ils ont emport� le Seigneur du s�pulcre ! � M�me mort ils ne le veulent pas, pense-t-elle, et elle ajoute tristement : � Nous ne savons pas o� ils l�ont mis. La tristesse de Marie pour la perte du Seigneur, m�me de son corps mort, est une gifle pour notre froideur et notre oubli de J�sus, m�me vivant. Cette femme est un grand exemple pour tous les croyants. Seul avec les sentiments du c�ur il est possible de rencontrer le Seigneur ressuscit�. Pierre et l�autre disciple, celui que J�sus aimait, courent imm�diatement au tombeau vide. Apr�s avoir commenc� ensemble � suivre le Seigneur, quoique de loin, pendant la Passion, ils se trouvent, � pr�sent, � � courir ensemble � pour �tre pr�s de lui. C�est une course qui exprime bien l�angoisse de chaque disciple, de chaque communaut� qui cherche le Seigneur. Nous aussi, nous devons reprendre la course. Notre d�marche est devenue trop lente, peut-�tre appesantie par l�amour de nous-m�mes. Nous avons besoin d�essayer � nouveau de courir. La P�que est encore une h�te, la h�te de dire � tous : � Christ est ressuscit�, vraiment il est ressuscit� ! �
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