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9 Juni 2009

Sant'Egidio dénonce des rafles à Bukavu

Nous avons appris de la Radio Okapi en date du 1er juin 2009, l’arrestation par la police de quatre-vingt cinq (85) personnes parmi lesquelles 29 mineurs et 56 adultes dont deux handicapés physiques. Selon cette même source, l’accusation portée à l’endroit des victimes de cette arrestation n’est pas encore clarifiée, sinon, à première vue, ce sont des personnes mal accoutrées, sales ou en lambeaux, suspectées comme potentiels malfaiteurs; qui étaient concernées, rapporte la Radio Okapi.

 
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Selon un État de droit, et nous croyons que la RD Congo est un État de droit, une personne est poursuivie pour crime seulement s’il existe des preuves effectives qui démontrent sa participation au crime perpétré.
Nous regrettons que les faits ci-dessus soient d’une part, un abus de pouvoir exercé par la police qui, de principe, devait assurer la sécurité des citoyens (selon des sources non confirmées, les personnes qui demandaient légitimement des nouvelles des victimes de la rafle dans le lieu de leur détention étaient même rançonnées), et d’autre part, nous observons avec indignation l’émergence dans notre ville d’une culture qui tend à accuser de tous les maux les pauvres et les autres couches sociales les plus désavantagées.

La Communauté de Sant’Egidio à Bukavu, comme dans beaucoup d’autres pays du monde (il s’agit d’une association publique des laïcs de l’Église Catholique reconnue par le Saint Siège et qui a comme vocation de veiller auprès des pauvres) interpelle la conscience de nous tous sur ce que Jésus a dit dans l’Evangile de Mathieu au chapitre 25 : «J’ai eu faim et vous m’avez donné à manger, j’ai eu soif et vous m’avez donné à boire, j’étais un étranger et vous m’avez accueilli, nu et vous m’avez vêtu, malade et vous m’avez visité, prisonnier et vous êtes venus me voir » (Mt 25, 35-36).
C’est ainsi que la Communauté a commencé à connaître les pauvres, à apprendre leurs noms et leurs histoires, malheureusement assimilables à celles des 85 inconnus arrêtés le 26 mai dernier.

Suivant
notre expérience, nous pouvons dire que le simple fait d’être pauvres ne fait pas des gens de potentiels malfaiteurs. Personne ne l’est, mais ce sont les conditions sociales de la vie, les problèmes humains liés à la guerre ces dernières années dans notre pays, qui poussent beaucoup d’hommes, de femmes et d’enfants à poser des gestes, quelques fois désespérés et violents, contre d’autres personnes et leurs biens.
Mais, ici, il ne s’agit pas de faire une autre guerre aux pauvres pour garantir la sécurité de la ville… Nous avons assez de la guerre et nous ne pensons pas que notre ville Bukavu en a besoin.

Nous nous permettons donc de suggérer aux administrateurs de la chose publique un antique proverbe qui dit : i[« Mieux vaut prévenir que guérir »
et la prévention ne se fait pas avec des arrestations sommaires et arbitraires. Les pauvres ne sont pas des causes du mal-être. Mais, le fruit d’une injustice diffuse. Et comme on ne peut pas faire la propreté de la maison en cachant la poussière sous le tapis, on ne peut pas penser à résoudre les problèmes de la ville en jetant dans le cachots les pauvres… et nous ne croyons pas qu’il y aurait assez d’espace pour tous ces gens-là dans notre prison de Bukavu déjà surpeuplée.

La prévention, entendons-nous, est la meilleure politique de Sécurité Sociale. Qu’on fasse des routes, des écoles, qu’on aide les jeunes de la ville à sortir de la marginalisation et de l’anonymat. Nous avons appris des mêmes sources, « ne peut être libéré que celui qui démontre sa propre identité, » nous nous en réjouissons mais, en même temps nous nous demandons comment pourrait-on démontrer l’identité des enfants qui n’ont jamais été enregistrés à l’État Civil et dans quel état se trouve le registre de l’État Civil de notre ville.
Combien d’enfants aujourd’hui, dans notre province du Sud Kivu, ne sont pas enregistrés et restent comme ça des enfants « invisibles », sans aucun droit et des proies faciles des organisations criminelles ou des groupes armés ?

Notre présente observation ne voudrait pas être seulement une dénonciation stérile. Le mois passé en effet, nous avons travaillé pour la libération des treize « enfants de la rue » qui avaient été emprisonnés dans des conditions, hélas, semblables à celles de la dernière rafle. Aujourd’hui, ces garçons ne vivent plus dans la rue et ne sont plus en prison. Nous les avons abrités dans une petite maison prise en location. Suite à l’encadrement qu’ils reçoivent et l’apprentissage des métiers qu’ils suivent au Centre CAPA, ils commencent à voir la perspective d’une vie différente et un avenir meilleur.

Notre communauté à Bukavu actuellement ne peut pas prendre en charge tous les problèmes de la ville. Mais ce que nous avons fait, c’est juste montrer que parfois, il suffit de peu et d’une bonne volonté, pour faire beaucoup de choses et résoudre ensemble les problèmes de notre ville.
En définitive, nous croyons que ce ne sont pas les pauvres qui constituent le problème de Bukavu, au contraire, nous devrions tous réaliser que les problèmes des pauvres sont aussi les problèmes des gens mieux nantis. Par conséquent, en aidant les pauvres nous pourrions ensemble vivre dans une ville plus humaine, plus belle et plus solidaire où tous nous pourrons vivre heureux.
Nous lançons donc un appel à la Police et au bon sens des Autorités civiles de cette ville. Avec des gestes de sagesse et d’amour, on donne un remède à celui qui aux yeux de tout le monde apparaît, comme un criminel évident. On pourrait rétablir la justice et essayer, ensemble, partager la recherche des solutions pour le bien de tous.
Nous élargissons cet appel à tous les acteurs du bien commun : Mairie, Parlement Provincial, MONUC, Eglise Catholique et les différentes congrégations religieuses, les autres confessions chrétiennes et associations religieuses, ONG et associations qui œuvrent pour les droits de l’Homme, pour qu’ensemble on puisse travailler et arriver à résoudre, d’une manière concrète, le malaise de beaucoup de gens qui sont maintenant dans la rue.
Nous osons suggérer une feuille de route établissant certaines priorités que nous soumettons aux autorités :

1. La promotion d’une enquête sur la situation du registre de l’Etat Civil ;
2. Le recensement des enfants « hors ménage »
3. La promotion d’un service social qui prévoit :
a. la scolarisation à grande échelle et
b. la réinsertion dans le milieu familial d’origine, là où cela est possible, et une réinsertion « alternative » dans des centres, pour jeunes sans attache familiale qui seront à identifier avec la collaboration de tous les acteurs concernés).

Enfin, nous ne voulons pas laisser penser que l’objet de notre initiative soit de critiquer ou mépriser l’action des Forces de Police ou de notre Armée que nous connaissons bien et que nous savons dévoués à la défense du bien communautaire, même s’ils œuvrent très souvent dans des conditions d’émergence et sans rétribution économique adéquate. Au contraire, nous les respectons et nous admirons leur engagement pour la défense de la population civile. Ce que nous voulons prôner à l’attention de tous, c’est de trouver un terrain commun sur lequel nous pourrons collaborer à l’humanisation de notre ville.]i

La Communauté de Sant’Egidio de Bukavu
Patrick BALEMBA BATUMIKE
Responsable Bukavu-RD Congo
 

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