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10 Novembre 2017

Il faut rejeter la culture du rebut et prendre soin des personnes qui souffrent des inégalités les plus douloureuses

privilégiant avec patience les processus solidaires par rapport à l’égoïsme des intérêts contingents.

 
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Précisément en cette année 2017, est célébré le 50e anniversaire de la Lettre encyclique Populorum progressio de Paul VI. Celle-ci, développant la vision chrétienne de la personne, a mis en évidence la notion de développement humain intégral et l’a proposée comme nouveau nom de la paix. Dans ce document mémorable et très actuel, le Pape a offert la formule synthétique et heureuse selon laquelle «le développement ne se réduit pas à la simple croissance économique. Pour être authentique, il doit être intégral, c’est-à-dire promouvoir tout homme et tout l’homme» (n. 14).

Il faut donc avant tout rejeter la culture du rebut et prendre soin des personnes et des peuples qui souffrent des inégalités les plus douloureuses à travers une œuvre qui sache privilégier avec patience les processus solidaires par rapport à l’égoïsme des intérêts contingents. Il s’agit dans le même temps d’intégrer la dimension individuelle et la dimension sociale à travers le déploiement du principe de subsidiarité, en favorisant la contribution de tous en tant qu’individus et en tant que groupes. Il faut enfin promouvoir l’humain dans son unité indivisible d’âme et de corps, de contemplation et d’action.

Voilà donc comment un progrès effectif et inclusif peut rendre réalisable l’utopie d’un monde privé d’instruments offensifs mortels, malgré la critique de ceux qui considèrent comme idéalistes les processus de démantèlement des arsenaux. Le magistère de Jean XXIII reste toujours valide, qui a indiqué clairement l’objectif d’un désarmement intégral en affirmant: «L’arrêt de l’accroissement du potentiel militaire, la diminution effective des armements et — à plus forte raison — leur suppression, sont choses irréalisables ou presque sans un désarmement intégral qui atteigne aussi les âmes: il faut s’employer unanimement et sincèrement à y faire disparaître la peur et la psychose de guerre» (Let. enc. Pacem in terris, 11 avril 1963, n. 113).

du discours du pape François aux participants au Symposium international sur le désarmement, le 10/11/2017 (texte intégral)