La Communauté chrétienne de Sant'Egidio va poursuivre la campagne lancée en 2008 d'enregistrement gratuit à l'état civil du Burkina Faso. Pour ce faire, la «petite ONU du Trastevere » vieni de signer un protocole d'entente avec le ministre de l'intérieur de ce pays d'Afrique de l'Ouest, Clément Sawadogo.
Depuis le début de la mise en piace du programme dénomm é Bravo (acronyme anglais signifiant «Enregistrement des naissances pour tous contre i'oubli »), le taux d'enregistrement des naissances d'enfants burkinabés est passé de 63 % à 93 %, souligne Mario Giro, chargé des relations internationales de Sant'Egidio, qui rappelle que la communauté est engagée depuis plus de quarante ans dans Falde aux enfants les plus démunis de la planète, «Au Burkina Faso, les mères ont 6,8 enfants en moyenne. Sur une population de 15,7 millions dltabitants, la moitié a moins de 15 ans, ce qui laisse la porte ouverte à toutes formes d'exploitation et de maltraitances: travaux forcés dans les fermes de coton, dans les minières et plantations, prostitution, trafic d'organes», ouligne-t-il. D'oh l'importante d'initiatives visant à garantir sur l'erisemble du terrítoire national l'enregistrement à l'état civil des enfants et donc leur reconnaissance légale.
«Bravo a permis de rendre visibles plus de trois millions de personnes, des enfants (60 % des nouveaux inscrits ont moins de 18 ans), mais aussi de régulariser des parents qui n'avaient jamais été inscrits à l'état civil )), se félicite la responsable du programme, Evelina Martelli, dont l'objectif est d'aider à instaurer un système stable d'enregistrement et de régularisation des naissances.Gràce à laide de donateurs, dont la Conférenee épiscopale italienne et le ministère italien des affaires étrangères, Sant'Egidio organise aussi des cours de formation pour des officiers d'état civil. Elle a doté toutes les communes du Burkina d'armoires ignifuges pour archives et de machines à écrire, importées de Chine, un des seuls pays à en fabriquer encore.
La communauté chrétienne de Rome promeut également, en partenariat avec les autorités burkinabées, des campagnes de sensibilisation pour faire comprendre à la population qu'un enfant qui ne possède pas d'atte de naissance n'existe pas juridiquement. Et a donc difficilement accès aux services médicaux, à l'è duc atio n. Selon les estimations de Mario Giro, en 2011 le Burkina serale premier pays africain à avoir enregistré tous les enfants à l'état civil: Alors que, dans la partie subsaharienne du continent, grès de deux enfants sur troìs ne le sont pas, Bravo sera étendu à d'autres pays, dont le Mozambique et l'Ouganda.
ANNE LE NIR