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La Vie

17 Novembre 2011

Andrea Riccardi nommé ministre dans le nouveau gouvernement italien

 
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Le fondateur de la communauté Sant'Egidio, Andrea Riccardi, 61 ans, a été nommé ministre de la Coopération internationale et de l'intégration dans le nouveau gouvernement italien de Mario Monti. Un gouvernement marqué par la présence de nombreuses personnalités issues du catholicisme social.

Le President italien Giorgio Napolitano félicite Andrea Riccardi pour sa nomination en tant que ministre de la coopération internationale, le 16 novembre à Rome  © Getty Images / AFP
"Dans un moment difficile, un moment d'épreuve pour le pays, où un effort commun est pris pour affronter la crise actuelle, j'ai accepté l'invitation du Président en exercice, le professeur Mario Monti, de faire partie du nouvel exécutif, dans l'espoir d'apporter ma contribution à l'œuvre de reprise nationale. Je me mets à disposition pour répondre aux défis que notre pays doit affronter, convaincu que l’Italie a besoin d'unité. L'engagement pour la cohésion sociale, l’intégration nationale et la coopération internationale font partie de ma culture et de l'expérience que j'ai pu développer ces dernières années. Je crois qu'il s'agit d'éléments décisifs pour un pays qui retrouve la force de sortir de la crise". C'est par cette déclaration solennelle que l'universitaire Andrea Riccardi a commenté sa nomination comme ministre de la Coopération internationale et de l'intégration du nouveau gouvernement italien. Reconnu comme l'une des grandes voix internationales dans le domaine de la paix et de la réconciliation, cet universitaire italien de 61 ans incarne un christianisme social porteur d'avenir.

"Un signe d'espérance pour tous"

Ami de longue date de "La Vie" - il accordé plusieurs interviews à notre journal, dont une en mai 2009 sur la construction européenne - Andrea Riccardi est connu pour avoir fondé à Rome, en 1968, la Communauté de Sant'Egidio. Présente aujourd'hui dans 73 pays, notamment en Afrique et en Amérique Latine, mais aussi en France et dans toute l'Europe, cette communauté qui agit auprès des plus pauvres est très engagée dans le dialogue des cultures et des religions ainsi que dans la prévention et la résolution des conflits. Porteuse de projets innovants, notamment dans le domaine de la coopération internationale, elle a joué un rôle de premier plan dans les accords de paix au Mozambique (1992) ou au Guatemala (1996), dans la réunification de la Côte d'Ivoire (2009) ou encore dans la "paix préventive" construite au Niger et en Guinée Conakry. Le programme "Dream", pour l'accès gratuit à la thérapie anti-sida en Afrique subsaharienne et le projet "Bravo !", pour l'enregistrement à l'état civil des enfants invisibles dans les pays de l'hémisphère Sud, ont montré sa capacité d'inculturation et d'innovation dans le domaine de la coopération internationale.
"Nous nous réjouissons de la nomination d'Andrea Riccardi", a commenté Mario Marazziti, porte-parole de la communauté de Sant'Egidio. "C'est une responsabilité de plus pour notre communauté, et cela montre la qualité de ce nouveau gouvernement. Un gouvernement nouveau non seulement parce qu'il a été installé aussitôt après avoir été annoncé, mais aussi parce qu'il innove dans sa structure et dans les devoirs qu'il se donne. La coopération internationale et l'intégration que l'on tenait jusqu'alors pour un accessoire, comme quelque chose d'inutile, devient une priorité. C'est un signe d'espérance pour tous, une décision qui va dans la bonne direction."

Un gouvernement de catholiques

Mais s'il est incontestablement la figure de proue de l'entrée du catholicisme social au gouvernement italien, Andrea Riccardi n'en est pas pour autant le seul représentant. Plusieurs catholiques influents ont rejoint le gouvernement dirigé par l'économiste Mario Monti, lui-même catholique pratiquant. Le ministre de la Santé, Renato Balduzzi, est président du Mouvement des diplômés catholiques MEIC, tandis que le recteur de l'Université catholique de Milan, Lorenzo Ornaghi, également vice-président de l'Avvenire (journal qui appartient aux évêques italiens) a été nommé à la Culture. Corrado Passera, nommé au Développement économique, des infrastructures et des transports, a participé activement au forum des catholiques de Todi en octobre dernier, qui a marqué l'entrée tardive mais nette des associations catholiques dans la fronde anti-Berlusconi. Francesco Profumo, à l'Education, et Paola Severino, à la Justice ne cachent pas leurs liens avec l'Eglise.
Pour Marco Tosatti, journaliste à La Stampa, "ces personnalités ont d'abord été choisies pour leurs compétences. Elles ne marquent pas le retour de la Démocratie chrétienne". Cet éminent vaticaniste a particulièrement salué le choix d'Andrea Riccardi qui "à partir de rien, a bâti une institution incroyable (Sant'Egidio) qui distribue de la nourriture aux clochards tout en parlant à la Chine". "Dans toute période de crise, il y a eu une contribution de la culture catholique à la politique", a souligné un autre vaticaniste du quotidien Il Fatto Quotidiano, Marco Politi.

"Une belle équipe"

L'Eglise catholique est restée très discrète dans les jours de la transition, depuis que Silvio Berlusconi a perdu mardi dernier sa majorité absolue au parlement. Une gêne qu'on avait également observé ces derniers mois, au plus fort des frasques reprochées à l'ex-Président du conseil italien. L'Osservatore Romano, le journal du Vatican, s'est contenté d'évoquer de manière très factuelle les soubresauts politiques de l'autre côté du Tibre, publiant seulement un grand article historique sur "l'engagement des catholiques en temps de crise". Le numéro deux du Vatican, le cardinal Tarcisio Bertone, vient tout de même de qualifier le nouveau gouvernement de "belle équipe". Pour le vaticaniste Politi, la présence de catholiques au gouvernement Monti "est aussi une revanche, car, dans le gouvernement Berlusconi formé en 2008, il n'y avait aucun catholique aux ministères clé".
 
Source : www.lavie.fr le 17 novembre 2011

 

 


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