Ministère de la Coopération internationale et de l'Intégration.
Lui-même « surpris » d'avoir été appelé au gouvernement, pour prendre la tête d'un nouveau ministère de la Coopération internationale et de l'Intégration, Andrea Riccardi renoue le lien, passablement distendu sous l'ère Berlusconi et ses frasques en tous genres, entre la politique et le Vatican. Historien spécialiste du pontificat de Jean Paul II, il est d'origine romaine et a fondé à la fin des années 1960 la Communauté de Sant'Egidio, l'une des institutions les plus influentes de l'Eglise catholique en matière diplomatique. Spécialisée dans le dialogue interreligieux, celle-ci est surtout championne des médiations discrètes, un peu partout dans le monde, dans des affaires d'otages par exemple. Présente récemment en Côte d'Ivoire après la chute de Laurent Gbagbo, Sant'Egidio s'est rendue célèbre pour avoir négocié un accord de paix mettant fin à la guerre civile au Mozambique, au début des années 1990. Andrea Riccardi a participé mi-octobre au congrès de Todi, au cours duquel les responsables patronaux et syndicaux italiens d'obédience chrétienne avaient phosphoré sur l'après-Berlusconi. Le nouvel homme fort du gouvernement, Corrado Passera, était lui aussi présent ce jour-là.