A la suite d'un accord passé entre la Communauté de Sant’Egidio de Naples et les associations Centre Fernandes et Terra d’Incontro, pour la première fois cette année, ont eu lieu à Castel Volturno des cours gratuits de langue et de culture italiennes.
Le cycle d'études qui été pris pour modèle, tant pour ce qui concerne les stratégies d'enseignement que pour ce qui concerne la typologie des relations interpersonnelles, est celui de l'école de la Communauté. Ainsi, 25 immigrés africains ont pu obtenir le diplôme de langue et de culture italiennes de la Communauté.
Au cours de la cérémonie de remise des diplômes, on a réaffirmé l'importance d'étudier l’italien, clé essentielle de promotion d'un réel processus d'intégration. La réussite des cours et les résulttats excellents obtenus par les étudiants démontrent concrètement le grand désir d'intégration des immigrés. Il est possible de vivre ensemble, sur un territoire qui, depuis la fin des années 1980, lorsque les flux d'immigration en Italie sont devenus plus consistants, a été marqué par des discriminations évidentes, et quelquefois violentes, contre les étrangers. Ces dernières années, grâce notamment à l'engagement constant de la Communauté de Sant’Egidio, un réseau s'est développé parmi les associations de bénévoles qui a cherché à inclure tout le monde, dans l'accueil et dans le respect de chacun.
De nombreux étudiants résident en Italie depuis plusieurs années, mais ils rencontrent encore des problèmes pour communiquer en langue italienne. Une étudiante a dit : « Je suis en Italie depuis 15 ans, mais cela ne fait que quelques mois que, grâce à l'école, j'apprends l’italien. Avant, j'avais honte, mais plus maintenant : j'ai enfin cessé d'être différente ». Un jeune Sénégalais a affirmé : « Il est important d'apprendre la langue itatlienne, non seulement pour le travail, mais aussi afin que nous puissions aider ceux qui vont mal parmi nos compatriotes, et aussi parmi les Italiens. Nous voulons être une ressource et non un poids ».
Il y avait plusieurs enfants nés en Italie de parents étudiants immigrés : la cérémonie de remise des diplômes a ainsi été l'occasion de réaffirmer l'exigence d'une réforme de la loi sur la nationalité.
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