Ouellé est une petite ville de l’Est de la Côte-d’Ivoire qui vit de l’agriculture et du commerce. Dans cette localité tranquille, éloignée de la capitale Abidjan, mégalopole de quatre millions d’habitants, où il ne semble pas y avoir de graves problèmes sociaux, se cachent néanmoins les difficultés que rencontrent les plus faibles. Les personnes âgées, célébrées jusqu’à il y a quelques années, tout au moins dans les paroles, par la partie active de la population, sont de moins en moins entourées de soins, quand elles ne sont pas abandonnées. Souvent cachées du regard des autres, elles sont de plus en plus seules et vivent dans des habitations précaires.

La Communauté de Sant’Egidio de Ouellé est entrée chez ces personnes âgées pour les connaître et, depuis quelques années, elle est devenue pour elles un point de référence.

Mais elle a aussi découvert les trop nombreux préjugés qui entourent les personnes âgées en Côte-d’Ivoire, comme le soupçon de « manger la vie des autres », en raison du grand âge qu’elles ont la grâce de vivre, ou encore l’accusation de sorcellerie. 
Des préjugés qui se transforment souvent en véritables condamnations pour beaucoup d’entre elles, avec des conséquences parfois graves : pas seulement la marginalisation, mais aussi des passages à tabac et jusqu’à des lynchages.

« Vive les aînés » a pour objectif de réconcilier la population de Ouellé avec ses aînés, en proposant aux jeunes et aux adultes de la ville de les rencontrer et de se rapprocher d’eux, de reconstruire avec eux une famille composée de générations en harmonie et non pas en lutte entre elles.