4 Février 2015 |
 | Souvenons-nous de Modesta, une femme sans domicile morte dans la rue. Une histoire encore beaucoup trop actuelle. |
Une mémoire qui constitue un engagement quotidien de Sant’Egidio. |
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En ces mois d'hiver, avec les températures très basses, la situation de ceux qui n'ont pas de logement et qui vivent dans la rue se fait de plus en plus dramatique. Le froid et les difficultés de la vie dans la rue tuent : c'est arrivé par le passé, cela arrive malheureusement aujourd'hui encore dans beaucoup de villes en Italie et dans le monde. Des jeunes en difficulté, des adultes qui ont perdu leur travail, des personnes âgées qui ne peuvent pas payer un loyer, des récits de souffrance qui montrent la fragilité non seulement des personnes, mais aussi d'une société tout entière qui défend encore trop peu les pauvres.
Pour cela, Sant'Egidio est fidèle à la mémoire de ceux qui sont morts à cause d'une vie menée dans la rue. Se souvenir de ces personnes, mortes parce que pauvres, c'est porter à la lumière des noms, des visages, des histoires reléguées dans les coins obscurs et les trottoirs de nos villes. Pour demander pardon aux pauvres et s'engager à ce que cela n'arrive plus.
Dans les liturgies qui seront célébrées à Rome et dans de nombreuses villes italiennes à partir de dimanche 1er février, ces histoires et ces noms seront tous rappelés, un par un.
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Les raisons d'une mémoire : qui était Modesta Valenti
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Depuis plus de trente ans, la Communauté de Sant’Egidio se souvient des victimes de la vie dans la rue, à partir de la mort de Modesta Valenti, une femme sans domicile fixe, de 71 ans, qui vivait dans les environs de la gare Termini, où elle se réfugiait la nuit pour dormir. Le 31 janvier 1983, Modesta fut prise de malaise à la gare et l'équipe d'intervention de l'ambulance arrivée sur les lieux refusa de la prendre en charge parce que, du fait de ses conditions de vie, elle était sale et avait des poux.
Modesta mourut après des heures d'agonie, dans l'attente que quelqu'un se décidât à lui porter secours.
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Sa mort a profondément marqué l'amitié de la Commuauté de Sant’Egidio pour les personnes sans domicile. Pour cela, à l'anniversaire de la disparition de Modesta, il est fait mémoire d'elles dans la liturgie, en rappelant chacune par leur nom. A travers le service des restaurants pour les pauvres, les dîners itinérants, les lieux d'accueil, la Communauté a tissé avec ces personnes, au fil des années, des rapports de proximité et de familiarité, dans la tentative d'améliorer leurs conditions de vie difficiles.
La mémoire de Modesta et des amis de la rue, de Rome, s'est diffusée à de nombreux lieux où la Communauté est proche de ceux qui vivent et meurent sans domicile.
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Rome
Dimanche 1er février à 10h. Basilica di Santa Maria in Trastevere.
Dimanche 1er février. Parrocchia di Santa Giovanna Antida, Via R. Ferruzzi, 110
Dimanche 8 février. Parrocchia di San Leonardo Murialdo, Via Salvatore Pincherle, 144
Dimanche 22 février. Parrocchia di San Giovanni Battista de la Salle, Via dell'Orsa Minore, 59
Dimanche 22 mars. Parrocchia di San Gregorio Barbarigo, Via delle Montagne Rocciose, 14
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