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par
Stefania Tallei

En Italie


Vieille estampe de la prison Regina Coeli � Rome

La population d�tenue en Italie a consid�rablement augment� pendant les derni�res ann�es. La surpopulation, les rares possibilit�s de travailler pendant la d�tention et la longue attente des proc�s sont les probl�mes les plus �vidents de la situation p�nitentiaire actuelle en Italie. La plupart des d�tenus sont des toxicomanes et des immigr�s. A Rome, par exemple, sur le total des d�tenus, environ un tiers est constitu� de toxicomanes et un tiers d'�trangers. C'est une tendance qui se r�pand sur tout le territoire national. Les crimes pour lesquels ils ont �t� accus�s ou condamn�s sont dans la plupart des cas du ressort de ce qu'on appelle la "micro criminalit�".

La pauvret� elle-m�me prolonge le temps d'incarc�ration, empirant la situation d'exclusion du milieu familial et professionnel. L'in�galit� sociale emp�che ceux qui n'ont pas d'appuis ext�rieurs ni d'habitation de recourir aux mesures alternatives � la d�tention.

Le peu de gravit� relatif des crimes pourrait permettre de garantir, au moins dans la mesure des deux ou trois ans pr�vus pour acc�der aux mesures alternatives � la d�tention, des peines en dehors des murs de la prison, partiellement (semi-libert�) ou compl�tement (prise en charge par un service social). Mais l'acc�s � ces avantages est de fait emp�ch� par beaucoup de facteurs convergents, � commencer par le d�pouillement �conomique, social et culturel des d�tenus et par les situations personnelles et familiales d�favoris�es dont ils partent.

Ces personnes n'ont pas les conditions requises pour obtenir les mesures alternatives: il est donc bien s�r difficile, souvent impossible, qu'un juge les accorde quand � l'ext�rieur il n'y a personne pour offrir de garantie, quand souvent il n'y a m�me pas d'habitation. Ces consid�rations concernent non seulement ceux qui ont d�j� �t� d�finitivement condamn�s mais aussi ceux qui sont en d�tention pr�ventive tandis que leur proc�s est encore en cours.