Les
toxicomanes vivent tr�s difficilement la r�clusion parce qu'ils
sont habitu�s en g�n�ral � vivre de mani�re d�sordonn�e et
sans rythmes pr�cis. Pour ces personnes, d'autre part, la prison
pourrait parfois paradoxalement repr�senter la possibilit� de
reprendre une vie avec des repas r�guliers et un lit pour dormir. Ce
sont parmi les d�tenus les plus isol�s, il n'est pas rare que les
liens avec les familles aient �t� coup�s ou perdus. Pour
cette raison, ils ne re�oivent pas de paquets de v�tements ou de
vivres et souvent n'ont pas d'argent. Une partie d'entre eux est
s�ropositive ou malade du Sida. Un �tat d'incertitude tourment�e
et de peur accompagne souvent l'alternance de p�riodes de
r�clusion et de p�riodes de libert� la plupart du temps v�cues
dans la rue. La tr�s grande peine � projeter un futur
"normal" na�t de la conscience d'une objective absence de
perspectives, elle-m�me li�e � la difficult� � trouver un
travail. La plupart de ces d�tenus ont derri�re eux une
histoire de grande privation affective et culturelle. Il s'agit
de jeunes qui souvent n'ont m�me pas obtenu le dipl�me de fin de
l'�cole obligatoire. Certains ont grandi, pendant les premi�res
ann�es de leur vie, en prison avec leurs m�res d�tenues ou ont
fait l'exp�rience de la r�clusion d�j� dans les prisons pour
mineurs. D'autres encore ont grandi entre les institutions et la
rue.
�Maintenant
que je vais sortir je me demande souvent ce que je ferai
dehors, o� j'irai, ce qui m'arrivera encore et si je
parviendrai jamais � arr�ter; je me donne toujours des
r�ponses tout seul et le plus souvent n�gatives.
J'ai
une confusion dans ma t�te et une clart� � faire peur!�
Les
toxicomanes vivent tr�s difficilement la r�clusion parce qu'ils
sont habitu�s en g�n�ral � vivre de mani�re d�sordonn�e et
sans rythmes pr�cis. Pour ces personnes, d'autre part, la prison
pourrait parfois paradoxalement repr�senter la possibilit� de
reprendre une vie avec des repas r�guliers et un lit pour dormir. Ce
sont parmi les d�tenus les plus isol�s, il n'est pas rare que les
liens avec les familles aient �t� coup�s ou perdus. Pour
cette raison, ils ne re�oivent pas de paquets de v�tements ou de
vivres et souvent n'ont pas d'argent. Une partie d'entre eux est
s�ropositive ou malade du Sida. Un �tat d'incertitude tourment�e
et de peur accompagne souvent l'alternance de p�riodes de
r�clusion et de p�riodes de libert� la plupart du temps v�cues
dans la rue. La tr�s grande peine � projeter un futur
"normal" na�t de la conscience d'une objective absence de
perspectives, elle-m�me li�e � la difficult� � trouver un
travail. La plupart de ces d�tenus ont derri�re eux une
histoire de grande privation affective et culturelle. Il s'agit
de jeunes qui souvent n'ont m�me pas obtenu le dipl�me de fin de
l'�cole obligatoire. Certains ont grandi, pendant les premi�res
ann�es de leur vie, en prison avec leurs m�res d�tenues ou ont
fait l'exp�rience de la r�clusion d�j� dans les prisons pour
mineurs. D'autres encore ont grandi entre les institutions et la
rue.