Andrea Riccardi a inauguré hier la Maison de la solidarité de Sant'Egidio, en présence du maire de Barcelone, Xavier Trias, et du président de la Diputació, Salvador Esteve, ainsi que des « amis de la rue » de différentes parties de la ville.
Cette maison est une réponse en ce moment de crise. Elle comprend un restaurant pour les personnes qui vivent dans la rue et veut être un havre qui accueille tous ceux qui cherchent un lieu où trouver quelqu'un qui les écoute.
Le maire de Barcelone, Xavier Trias, après avoir mis en évidence le service que Sant'Egidio rend à l'art de vivre ensemble, a rappelé que Barcelone, tout en étant une ville de réussite, continue de connaître d'énormes problèmes : « Notre ville est une ville très diverse et nous devons faire en sorte que, dans notre ville, on y vive bien, dans la solidarité, la cohabitation et la civilité ».
La nouvelle maison de la solidarité est située au cœur de Barcelone, dans un endroit passant, fréquenté par de nombreuses personnes du quartier ainsi que des touristes, des personnes pauvres et riches.
Andrea Riccardi a déclaré dans son intervention : « Je pense que la ville européenne est un message. C'est dans la ville que se mêlent les pauvres et les riches, dans les rues, sur les places, comme c'est le cas à Barcelone. Nous avons l'utopie d'une ville humaine ». Il a poursuivi en rappelant que Barcelone est, en effet, une ville de réussite, et que « son défi est que cette réussite soit pour tous. A cet égard, Sant'Egidio part des plus pauvres, des plus marginalisés, des exclus. Et nous sommes convaincus que la grande maladie d'une ville de réussite est l'absence de liens. Il faut retisser les liens, les liens de voisinage, de sympathie et de solidarité. Car une ville est une communauté de destin. Il n'y a pas de réussite sans la solidarité, et la solidarité n'enlève rien à la réussite, au contraire, elle l'accroît ».
Cette nouvelle structure de Sant'Egidio sera un lieu où accueillir les pauvres et aussi un lieu où de nombreuses personnes pourront vivre l'amitié et la gratuité, la route que la Communauté ouvre pour répondre aux besoins des autres. Et c'est un esprit qui se vit et qui se transmet. C'est ce que démontre David, un ami de la rue, qui a déclaré : « Vous m'avez aidé à sortir de la rue. Maintenant, dans cette maison, nous devons aider un grand nombre de personnes qui ont davantage besoin que moi ».
|