Noël, une famille aux dimensions du monde : les fêtes et les repas de Noël avec la Communauté de Sant’Egidio en Italie et dans le monde
26 décembre 2009
Le repas de Noël avec les pauvres est une tradition de la Communauté de Sant’Egidio depuis ce jour où, en 1982, un petit groupe de personnes pauvres fut accueilli autour de la table dans la basilique Santa Maria in Trastevere. Il y avait alors une vingtaine d’invités : il s’agissait de personnes âgées du quartier, dont nous étions depuis longtemps les amis et qui seraient ce jour-là restées seules, mais aussi de quelques personnes sans domicile fixe avec qui nous avions fait connaissance dans les rues de Rome.
Depuis ce premier repas de1982, la table s’est élargie d’année en année et, partant du Trastevere, a rejoint de nombreuses parties du monde, partout où la Communauté est présente.
Un Noël extraordinaire qui l’année dernière a concerné plus de 100 000 personnes sur les cinq continents : des gens qui vivent dans la rue, dans les maisons de retraite, dans les prisons. Il s’agit de nombreuses personnes qui partagent l’amitié de Sant’Egidio l’année durant et de beaucoup d’autres qui se joignent à elles pour la fête.
La fête est célébrée dans les églises, dans les maisons, mais aussi dans les maisons de retraite, les institutions pour enfants, pour personnes handicapées, dans les prisons, dans les hôpitaux, et même dans la rue. Il s’agit en effet d’apporter la fête jusque dans les coins les plus obscurs, les plus froids, les plus perdus et les plus oubliés.
La fête a commencé le 24 au soir avec les nombreux dîners itinérants servis dans la rue, la nuit de Noël, avec ceux qui n’ont pas de logement. Dans la froideur des villes du nord, de Moscou à Anvers en passant par Paris, parmi les illuminations et les enseignes lumineuses, ou dans les villes pauvres du sud du monde, de nombreux pauvres restent seuls.
Là aussi, de la nourriture, un cadeau simple, une petite crèche, l’arbre de Noël, la musique, mais surtout l’amitié, la joie, l’attention portée à chacun, sont les « ingrédients » d’une fête belle car remplie d’amour.
Avec les années, la fête s’est progressivement élargie, comme sous l’effet d’un bienfait contagieux, pour rejoindre de nombreux pays du sud du monde sur tous les continents.
De belles fêtes, organisées dans la plupart des cas avec très peu de moyens et une grande implication de la part de jeunes qui vivent le plus souvent dans des situations de pauvreté, voire de conflit.
L’année dernière, en Amérique, des milliers de personnes ont célébré la fête au Salvador, au Mexique, en Argentine, au Guatemala, en Équateur, au Chili et même à Cuba, où les adolescents du Pays de l’Arc-en-ciel ont organisé et animé un repas pour les personnes âgées.
Dans de nombreuses villes d’Indonésie, qui est le pays musulman le plus peuplé du monde, l’invitation de la Communauté représente un moment de fête et d’amitié entre les différentes communautés religieuses. Tout comme au Pakistan. La joie de la fête parviendra également dans de nombreux endroits d’Afrique : rien qu’au Mozambique, Noël sera célébré dans une multitude de villes, touchant les enfants des rues, les mendiants, les lépreux, les aveugles, les familles pauvres et beaucoup de prisonniers.
En Afrique, la pauvreté se manifeste avec une dureté particulière dans les prisons. Dans la majeure partie des cas, il n’y a pas de lits, pas de toilettes et les cellules sont surpeuplées. Les conditions d’hygiène sont déplorables : on tombe facilement malade et il n’est pas rare que l’on meurt. La nourriture fournie par l’institution carcérale est insuffisante. Ceux qui n’ont pas de parents qui leur apportent à manger souffrent de la faim. C’est pourquoi de nombreuses communautés africaines au Mozambique, en Guinée Conakry, au Burkina Faso, non seulement visitent régulièrement les prisonniers, mais, le jour de Noël, préparent un repas qui est pour beaucoup le seul véritable repas de toute l’année.
En Côte d’Ivoire, au Cameroun, à Madagascar, en Tanzanie, en Ouganda, on célèbre la fête avec les mendiants aveugles et les enfants des rues.
Il est significatif que, en dépit du peu de moyens dont elles disposent, les communautés africaines atteindront, avec les repas de Noël, des dizaines de milliers de personnes, plus que dans la seule Europe.
Le repas de Noël à Santa Maria in Trastevere
Le menu
Lasagnes au four
Polpettine de viande
Galette de pommes de terre
Lentilles
Desserts de Noël, fruits de saison, spumante
Et puis ...
Le Père Noël ! |
NOËL A ROME :
10 000 invités environ (2000 invités environ à Trastevere)
NOËL EN ITALIE :
parmi les grandes villes : Gênes, Messine, Bari, Milan, Florence, Turin, Novare, Padoue, Naples, Catania, Cosenza, Palerme, Trieste, Reggio Calabria
NOËL DANS LE MONDE :
Plus de 500 villes dans le monde dans plus de 70 pays.
Europe (Espagne, Allemagne, Russie, Autriche, Hongrie, Roumanie, France, Portugal, Ukraine, Belgique, Pologne, République tchèque, Albanie…)
Amériques (Salvador, Mexique, Nicaragua, Argentine, Guatemala, Cuba, Pérou, Colombie, Chili, Usa, Canada…)
Afrique (Mozambique, Guinée Conakry, Tchad, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Cameroun, Madagascar, Tanzanie, Nigeria, Ouganda, République démocratique du Congo, Kenya, Afrique du Sud, Ghana, Malawi, Cap Vert…)
Asie (Indonésie, Pakistan, Philippines, Hong Kong….)