Cette importante rencontre a connu la présence des deux grands imams de la mosquée Fayçal, l’archevêque de Conakry, les représentants de l’église anglicane, les femmes Ouléma de Guinée, le secrétaire permanent du CNDD et le président du Conseil économique et social…ainsi que de nombreuses associations religieuses.Objectif : promouvoir le dialogue inter religieux pour un meilleur enracinement de la paix.D’entrée, l’archevêque de Conakry, Monseigneur Albert David Gomez, après avoir salué l’initiative, a invité chrétiens et musulmans à être des instruments de la paix car dit-il ces deux communautés doivent former un bloc pour travailler ensemble pour le bonheur des guinéens.« Nous devons penser globalement et à agir localement car nous avons une responsabilité vis-à-vis de note nation. Nous ne pouvons pas bâtir le pouvoir avec la violence…C’est pourquoi nous sommes appelés à intervenir chaque fois que cela est indispensable puis qu’en dépit de tous les efforts en faveur de la paix, celle-ci reste toujours désirée… »Le représentant de l’église anglicane, le père Armel Duteil, quant à lui, dira qu’il n’y aura jamais de paix sans justice, qu’il n’y aura jamais de paix tant qu’il y aura de pauvres.Pour lui, sans véritables projets de développement, il n’y aura jamais de paix car le développement, c’est le nouveau nom de la paix. Imam Sory Oularé, administrateur de la mosquée Fayçal, au nom du collège des imams, se dit engager pour le rayonnement de la vérité car, dit-il, la piété consiste à vouloir pour autrui ce qu’on veut pour soi même.Hadja Mariam Sow, représentants des femmes musulmanes de son coté dira qu’en Guinée chrétiens et musulmans ont toujours vécu dans la paix, cela est un acquis à préserver.Elle a insisté sur l’éducation des femmes et des enfants qui, selon elle doivent être formés et intégrés pour la bonne marche de la société.Dr Pièrre Saa Koundiano, responsable de la communauté de Sant Egidio en Guinée, indiquera que la période de transition devrait être considérée comme une chance pour jeter les bases d’un développement sociale durable et démocratiques.Pour lui, il y a eu trop de morts en janvier et février 2007 pour gaspiller encore cette période de transition car, a-t-il ajouté, beaucoup de frères et sœurs ont perdu leur vie, à cette occasion, dans la recherche d’une meilleure orientation politique.Pièrre Saa Koundiano a aussi appelé les autorités à éviter la violence et de promouvoir l’esprit du dialogue« La vie humaine est sacrée et doit être protégée, donc on ne plaisante pas avec la violence petite qu’elle soit… Il a n’y aura pas de paix sans l’amour des pauvres et le respect de leur dignité ».Le secrétaire permanent du CNDD, Commandant Moussa Keita, lui, a appelé les uns et les autres à faire de la paix une religion car on ne peut pas construire un pays sans la paix.Pour lui, seul Dieu est détenteur de pouvoir et appelle les guinéens à se donner la main pour faire de la justice une réalité dans notre pays.Le secrétaire permanent du CNDD a mis cette occasion à profit pour appeler les leaders politiques à revenir sur la table de dialogue car, poursuit-il, seul par le dialogue nous pouvons régler les problèmes de notre pays.Pour le président du conseil économique et social, cette rencontre constitue un véritable pèlerinage à un moment où notre pays traverse une transition délicate.Michel Kamano dira que la violation fréquente des droits de l’homme, la mauvaise administration de la justice les mauvaises élections… constituent des sources potentielles de conflits dans notre pays.A préciser que la communauté de Sant Egidio est une institution humanitaire au sein de l’Église qui œuvre en faveur de la paix partout où elle est menacée dans le monde, jouant le rôle de médiateur dans de nombreux conflits. Et contribue à la lutte contre le VIH /Sida à travers des centre Dream installés dans de nombreux pays dont la Guinée.