Depuis le 5e congrès de l’Église en Italie, le président de la Communauté de Sant’Egidio, Marco Impagliazzo, fait un bilan des travaux menés jusqu’à ce jour par les participants et parle d’une « nouvelle page » qui s’est ouverte après le discours prononcé par le pape au cours de sa visite à Florence : « On l’a vu aussitôt, dès les premiers échanges dans les groupes de travail : il y a une grande envie de parler, d’aborder de nombreux sujets sans crainte d’explorer la “haute mer” du monde, dont parlait le pape. Le même François nous a invités à réfléchir en profondeur sur les choix à faire en soulignant que nous vivons actuellement “non pas une époque de changement, mais un changement d’époque”. Le climat positif que l’on respire doit donc aider à accomplir cette nécessaire conversion pastorale, qui peut renouveler l’Église et, en même temps, la société dans laquelle nous vivons. Il faut répondre aux attentes d’une Italie qui, aujourd’hui plus que jamais, a besoin que quelqu’un se rendre compte de ses difficultés tout comme de ses espérances ».
« Ces prochains jours, poursuit Marco Impagliazzo, se dessineront les traits d’une Église en sortie, qui s’interroge sur ce qu’il se passe autour d’elle, qui vainc la tentation de l’autoréférentialité. Nous devons travailler pour renouveler en profondeur nos communautés ecclésiales et les rendre capables de trouver de nouveaux langages pour s’adresser à la multiplicité et à la diversité de milieux de notre société. Une Église en mouvement qui fait comme premier choix de rencontrer les pauvres et, avec eux, comprend mieux la réalité : c’est des périphéries et non pas de “centres fermés” que nous réussirons à comprendre plus profondément nos sociétés, c’est de là que nous devons repartir pour communiquer l’Évangile à tous ceux qui ont perdu leur centre, parce qu’ils sont désorientés. De l’Église italienne sont attendues des propositions viables, de nouveaux points de repère humains et religieux, des indications qui ouvrent à l’espérance et regardent vers l’avenir ». |